Midi Olympique

QUESADA REVIENT, MONI ARRIVE

EN QUÊTE D’UN NOUVEAU MANAGER DEPUIS LE DÉPART D’HEYNEKE MEYER EN NOVEMBRE DERNIER, LE STADE FRANÇAIS A PORTÉ SON CHOIX SUR SON ANCIEN MANAGER GONZALO QUESADA. CHRISTOPHE MONI SERA « TEAM MANAGER ».

- Par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

C’était l’un des dossiers chauds du Stade français. Depuis le départ du manager sud-africain Heyneke Meyer en novembre dernier, Laurent Sempéré et Julien Arias étaient seuls aux commandes du secteur sportif. La saison prochaine, ils seront rejoints par un revenant Gonzalo Quesada, nommé entraîneur en chef. L’annonce a été faite par Thomas Lombard vendredi soir aux joueurs et le communiqué de presse a été envoyé aux médias simultaném­ent à la conférence de presse de l’UAR (Fédération argentine) pour annoncer le départ du patron des Jaguares. Quelques semaines après l’éviction d’Heyneke Meyer, nous avions évoqué dans ces colonnes le possible retour du technicien argentin, notamment souhaité par de nombreux joueurs. « Jamais » avait rétorqué le directeur général Thomas Lombard. Visiblemen­t, il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis. Pour Quesada, la donne a aussi changé ces dernières semaines en raison de la mise à l’écart des Jaguares du Super Rugby en raison de la pandémie de Covid-19, la Fédération argentine poussant notamment ses joueurs - et donc ses entraîneur­s - à accepter les offres venant d’Europe. « Il y a peu, l’UAR m’a appelé, c’était un discours clair, transparen­t, sans filtre : pendant les mois à venir, à cause de l’incertitud­e qui plane sur le Super Rugby, je n’allais pas avoir de rôle, d’objectif précis avant longtemps, a expliqué Quesada vendredi soir lors de la conférence de presse avec la Fédération argentine. Ils m’ont laissé le choix de continuer ou de ne pas continuer. » Et d’ajouter : « Quand la propositio­n formelle (du Stade français, N.D.L.R.) est arrivée, j’en ai tout de suite parlé avec la Fédération et on a analysé ensemble quelle serait la décision la plus logique. Pour moi, c’était très important d’avoir leur aval avant d’accepter de retourner en Europe. C’est une occasion de libérer un gros contrat dans la situation actuelle même si ce serait de mauvaise foi de dire que je pars juste pour ça. J’ai signé un contrat de deux ans et, de mon côté, les portes sont grandes ouvertes pour revenir. » Un contrat ponctué d’une année optionnell­e. Il retrouvera donc Laurent Sempéré et Julien Arias, confortés dans leur rôle respectif d’entraîneur des avants et des troisquart­s.

ELIAS EN CHARGE DES BUTEURS

D’autres restructur­ations vont intervenir au sein du staff. Alain Elias, revenu au club dans le sillage de Thomas Lombard, sera l’entraîneur des buteurs et assurera d’autres missions auprès de la direction. Par ailleurs, Christophe Moni, ancien troisième ligne internatio­nal (8 sélections), intégrera également le staff au titre de « team manager ». L’informatio­n a été officielle­ment communiqué­e aux joueurs ce vendredi soir.

Pour le Niçois de naissance, c’est un véritable retour aux sources. Il a porté durant presque dix ans (1997-2006) les couleurs du club de la capitale. Avec les Soldats roses, Moni a connu la grande époque. Sacré champion de France à quatre reprises (1998, 2000, 2003 et 2004) et finaliste deux fois de la Coupe d’Europe (2001 et 2005), l’ancien flanker compte huit sélections en équipe de France. Il peut même se targuer, avec les Bleus, d’avoir battu les

Blacks.

C’était en novembre 2000 à

Marseille

(42-33) au cours d’un match resté dans les mémoires.

Ce poste de manager, Moni va le découvrir au plus haut niveau.Toutefois, il détient un diplôme de manager du sport du Centre de Droit et d’Économie du Sports de Limoges, obtenu au début des années 2000. Surtout, il a déjà occupé cette fonction dans le monde amateur. D’abord, à Cergy-Pontoise (2006-2007). Ensuite, dans son club formateur à Nice durant deux saisons (2007-2008 et 2008-2009). Depuis, il était en retrait du monde du rugby mais gardait un oeil attentif de par ses fonctions de consultant pour Eurosport et Sud Radio. Surtout, son arrivée conjuguée à celle Gonzalo Quesada collent parfaiteme­nt au projet de Thomas Lombard, soucieux de revenir à l’ADN du club parisien. ■

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