Midi Olympique

WORLD RUGBY, LE DOUBLE IMPACT

ÉLU VICE-PRÉSIDENT DE L’INSTANCE LE MOIS DERNIER, BERNARD LAPORTE A PRIS UNE NOUVELLE DIMENSION À L’ÉCHELLE INTERNATIO­NALE. CERTAINS, EN VUE DE L’ÉCHÉANCE FÉDÉRALE, S’EN RÉJOUISSEN­T QUAND D’AUTRES S’EN INQUIÈTENT.

- J. Fa.

C’était le 2 mai dernier : Bill Beaumont était reconduit à la présidence de World Rugby, et Bernard Laporte devenait son vice-président. Pas anodin, forcément, à quelques mois de l’échéance fédérale. Cela ne pouvait qu’avoir une influence, auprès des clubs profession­nels et amateurs en France. Mais serait-elle positive ou négative ? Au vu des discussion­s que Midi Olympique a pu avoir avec toutes les personnes sondées dans cette grande consultati­on, il est pourtant difficile de dégager une tendance claire. Il apparaît même que les avis sont aussi partagés qu’opposés. En somme, il existe deux catégories distinctes parmi les présidents sur cette question. La première étant celle des dirigeants qui se réjouissen­t de la promotion du patron de la FFR au sein de l’instance internatio­nal, dont voici le discours : « Au moins, grâce à lui, notre pays va peser de plus en plus dans les décisions qui seront prises à l’échelle mondiale. » Une phrase qui est revenue à plusieurs reprises. Pour ceux qui pensent ainsi, le poids politique de Laporte — déjà prégnant par ses anciennes activités — est un atout indéniable.

EST-CE VRAIMENT UN AVANTAGE ?

Pour les autres, le fait que l’ancien sélectionn­eur ait accédé au poste de numéro 2 de World Rugby va considérab­lement l’éloigner des réalités nationales et donc de la vie fédérale. Leurs arguments ? « Bernard Laporte a déjà basculé sur autre chose dans son esprit et va se désintéres­ser de la FFR.Tout le monde sait qu’il vise la succession de Beaumont et qu’il voudra placer quelqu’un d’autre à la Fédé. » Une théorie là aussi défendue à de nombreuses reprises chez les hommes et les femmes sondés. Alors, la nouvelle dimension de Laporte parmi les décisionna­ires de ce sport est-elle vraiment un avantage dans la course à sa réélection ? Impossible à dire aujourd’hui. D’autant plus qu’il y a une troisième catégorie, certes mineure, dont le credo est : « Qu’il soit à World Rugby ou pas, ce n’est franchemen­t pas notre problème. » ■

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