Midi Olympique

« On veut construire le plus grand club d’Europe »

YANNICK PONS - Futur président L’ASSOCIÉ DE CHRISTOPHE DOMINICI SERA LE PRÉSIDENT DE LA SASP, DÈS LA VENTE DU CLUB ACTÉE. IL SAVOURE L’ÉPILOGUE D’UN FEUILLETON ROCAMBOLES­QUE ET PRÉSENTE LES LIGNES DE SON PROJET.

- Propos recueillis par Lé. F.

Quelles sont les étapes qu’il reste à valider avant la vente effective du club ?

Je vais m’en tenir à ce que m’a transmis notre avocat, Maître Thierry Braillard : il ne reste plus que notre passage devant la DNACG pour valider la vente. Ce devrait être fait rapidement, nous espérons lundi ou mardi.

Ce qui signifie que les négociatio­ns se sont bien passées samedi ?

Oui, elles se sont très bien passées. C’est un soulagemen­t et j’en remercie Pierre-Olivier Valaize et Cédric Bistué, qui ont accepté de revenir autour de la table des négociatio­ns, malgré les épisodes de la semaine.

Comment passe-t-on, en trois jours, d’une guerre ouverte entre deux camps que tout oppose à une négociatio­n cordiale, presque amicale ?

Pour la première fois, nous avons pu présenter les éléments concrets de notre projet. Depuis le départ, nous disions qu’il nous faudrait dix jours pour pouvoir présenter tous les éléments bancaires nécessaire­s à la vente. C’est un délai que nous ne pouvions pas compresser. Tout de suite, on leur a donc donné la date du mercredi 24 juin pour la transmissi­on des documents de bancaires. Et soudaineme­nt, le vendredi précédent, ils nous ont posé un ultimatum (au lundi 22 juin). Pourquoi ? Voilà ce qui a tendu la négociatio­n. Comme annoncé, le lundi, nous ne pouvions produire qu’une lettre d’intention, sans garantie bancaire. Le mercredi, comme promis, tout était à dispositio­n.

L’argent était-il versé les comptes bancaires dès mercredi ?

Oui, tout était en place dans les temps que nous avions annoncés. Mais entre-temps, il y a eu leur communicat­ion, le fait qu’ils n’étaient plus vendeurs et que René Bouscatel arrivait…

Comment, alors, ont-ils pu dire « Nous n’étions pas vendeurs » et, trois jours après, vendre ?

Voilà un bel exemple de communicat­ion. C’était évidemment faux, les faits le prouvent. Ça arrive, parfois, en négociatio­n…

Avez-vous un temps pensé à jeter l’éponge ?

Oh ! oui, et plusieurs fois ! Face aux obstacles qui s’accumulaie­nt, nos investisse­urs ont pensé à se retirer du projet. Puis Christophe et enfin moi, en début de semaine. À chaque fois que l’un de nous reculait, les autres l’entouraien­t : « On ne lâche pas. On ne lâche rien. Nous allons au bout tous ensemble. » Plus que tout, ce sont les supporters qui nous ont aidés à tenir. Tout ce peuple biterrois qui s‘est rangé derrière nous, les glorieux anciens du club, l’Associatio­n. Tout ce soutien a joué un rôle central. Sans eux, nous aurions sans doute abandonné. Sans notre maire, aussi, qui a été très bon mercredi, au coeur de la crise, pour jouer l’apaisement et ramener tout le monde autour de la table, dans le calme.

On croit savoir que vous serez le prochain président du club…

(il hésite) C’est encore à valider, après le rachat, mais je devrais effectivem­ent être le prochain président de la SASP. Ou plutôt, le coprésiden­t avec Philippe Ballard, le bras droit de notre investisse­ur, M. Ben Romdhane. Je suis ravi de pouvoir travailler avec Philippe. C’est quelqu’un pour qui j’ai la plus grande estime. Ensemble, on veut réussir quelque chose de grand, d’immense. Béziers sera, demain, un des

plus grands clubs d’Europe. Si ce n’est le plus grand ?

Christophe Dominici a annoncé un recrutemen­t clinquant : à ce stade, est-il fantasmé, bien avancé ou acté ?

Acté, non. Il ne peut pas l’être tant que nous ne sommes pas les propriétai­res du club. Mais tous les joueurs annoncés par Christophe seront à Béziers la saison prochaine.

Nonu, Korokeite, Alemanno, Rokodoguni… ?

Je me répète : tous les joueurs annoncés par Christophe viendront. Tous.

On ne peut s’empêcher de comparer vos annonces à ce qu’avait fait Mourad Boudjellal, à son arrivée à Toulon (2006)…

La comparaiso­n est logique, je la comprends. Elle est même flatteuse, quand on voit que le RCT a ensuite gagné trois titres européens et un Bouclier de Brennus. Mais cette semaine, Monsieur Boudjellal s’est permis des commentair­es déplacés sur notre projet. C’était malvenu et j’ai trouvé ça nul. Autant j’avais un immense respect pour Mourad Boudjellal l’entreprene­ur et le président du RCT, autant ce type de sortie médiatique me déçoit.

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