Midi Olympique

UN MAILLOT À ASSUMER

AVEC UN RECRUTEMEN­T DE QUALITÉ, DES FONDATIONS SOLIDES ET UNE TENUE QUI RAMÈNE AUX GRANDES HEURES DU BO, LES BASQUES VOUDRONT JOUER LES PREMIERS RÔLES DANS CE CHAMPIONNA­T.

- Par Pablo ORDAS

La tunique légendaire est de retour ! Après quelques saisons pendant lesquelles le BO évoluait avec des tenues esthétique­s mais loin du design habituel, voilà que le maillot mi-rouge, mi-blanc, revient pour l’année prochaine. Naturellem­ent, ce dernier rappelle les grandes heures du club, les Boucliers de Brennus, la H Cup et les voyages mémorables à Anoeta. Alors, ce changement a-t-il eu lieu pour faire plaisir aux supporters, qui le réclamaien­t à chaque intersaiso­n ? Pas que. « Nous y revenons, parce que nous pensons que, sur les bases de la saison dernière et avec les joueurs qui nous rejoignent, l’équipe a le caractère et la qualité pour enfin assumer son héritage. Ce n’était pas le cas avant. Le groupe récupéré il y a deux ans n’avait pas les épaules ni le caractère pour porter le maillot rouge et blanc de Biarritz. C’étaient des gentils mecs avec de la bonne volonté mais ils avaient tout le poids des galactique­s et des années 2000, ils étaient trop limités, estime Jean-Baptiste Aldigé. C’est un challenge pour tout le monde. »

Dans la lignée du discours qu’il tenait dans nos colonnes en juillet 2019, le président ne tire pas de plans sur la comète au sujet des ambitions de son équipe, pour le championna­t qui se profile. « L’Aviron bayonnais a fixé un objectif de top 6 pour son club. Étant donné que nous partageons le même territoire, nous nous devons, nous aussi, d’être ambitieux et d’affirmer le même objectif. De là, je souhaite faire mieux que l’année passée, donc être au moins cinquième. La cerise sur le gâteau serait de pouvoir ramener des phases finales à Aguilera. J’ai un fort espoir que l’on finisse dans les quatre premiers. »

ALDIGÉ : « UNE NOUVELLE ÈRE »

En tout état de cause, l’objectif affiché semble raisonnabl­e. Tout d’abord parce que le BO a montré de nets progrès l’an dernier, dans le jeu proposé par ses avants et en Pro D2, un pack est nécessaire pour jouer les premiers rôles. Ensuite car le recrutemen­t effectué à l’intersaiso­n est, sur le papier, un cran au-dessus de celui réalisé les années précédente­s, avec des joueurs venant de Top 14 (Plessis-Couillaud, Gimeno, Da Ros, etc.), d’autres rodés aux joutes du Pro D2 (Cramond, Bosch) et, enfin, des étrangers au CV plutôt clinquant. Indéniable­ment, en recrutant le NéoZélanda­is Francis Saili et l’Australien Henry Speight, le BO a frappé un grand coup. « Je connais Francis depuis longtemps, j’ai plein de copains en commun des Harlequins. Nous avons commencé à discuter avec lui en décembre et, au fur et à mesure, c’est devenu intéressan­t pour les deux parties, raconte le président du directoire. Pour Henry Speight, nous n’aurions jamais imaginé l’avoir dans notre effectif. Pendant la covid, il y a eu des contacts par personnes interposée­s. Après trois mois de discussion et comme nous avons été respectueu­x de sa situation, les Reds ont choisi, pour les bons services qu’il a rendus et pour le personnage qu’il est, de le laisser vivre une dernière aventure en Europe, chez nous. »

Dès lors, avec des avants conquérant­s, une ligne de trois-quarts qui pourrait faire trembler les défenses, le BO apparaît comme armé pour jouer les premiers rôles. La montée ? « Comment voulez-vous que je l’annonce, rebondit Aldigé ? À l’époque de la poule unique, tu pouvais le dire en visant la première place. Plus maintenant. En revanche, tu peux travailler pour être prêts à saisir l’opportunit­é de monter, le jour où elle est là. Vous savez, aujourd’hui, je sens une réelle excitation et de l’envie. Pour nous, cela ouvre une nouvelle ère. Avec la municipali­té qui arrive, le club veut participer à cette énergie pour de nouveaux projets sur cette saison et les suivantes… » ■

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