Midi Olympique

Le Midol à la lettre

- Gérard GUICHEMERR­E courrier

Hommage à Robert Bru

Quand se produit un événement marquant concernant le monde du rugby, je me procure le Midi Olympique, dont je fus, plus jeune, lecteur assidu. Le déclic, là, c’est quand j’ai appris le décès de Robert Bru. Vous êtes d’accord avec moi, je le sais, pour dire que l’événement est d’importance, comme l’était le personnage, la page entière et les photos que vous lui consacrez le disent assez.

On peut se demander - je me demande aussi - ce qui m’autorise à joindre mon écrit à ceux de figures notoires du monde quinziste. Pas mon passé de rugbyman, non, (deux matchs dans l’équipe l’Ecole Normale de Lescar, dans les Basses-Pyrénées vers 1950 (aujourd’hui les PyrénéesAt­lantiques N.D.L.R.)) même si je fus bon sportif de gradins. Alors ?

Alors, c’est bien connu, la vie aime bien nous jouer des tours, et pas que des mauvais tours, la preuve : en 1954 elle fait se rencontrer, dans une activité couramment pratiquée à l’époque (le service militaire), deux garçons - lui et moi - qui se découvrent… Dix-huit mois, puis chacun chez soi. Son chez lui c’était Salles-d’Aude, son enfance, son pays de coeur, « même s’il y a beaucoup de vent ».

2020. On ne s’est jamais revus, je l’ai maintes fois regretté. Par vous, j’ai suivi de loin sa carrière, elle m’apportait satisfacti­on, fierté. J’avais conscience d’avoir croisé quelqu’un de bien. Avant de retrouver le Stade toulousain, celui de Jean Fabre, Villepreux, Skréla… il est resté un temps à Narbonne. Lors d’un match de ce club contre la Section paloise, à la Croix-du-Prince (ça date) j’avais approché l’encadremen­t de l’équipe, pensant le rencontre. Il n’était pas du déplacemen­t… Déçu de cet échec, je n’ai jamais eu l’occasion de renouveler ma démarche. Et aujourd’hui ? Je choisis de garder en mémoire ce que notre rencontre a eu de positif, et de l’en remercier. Le temps des regrets est venu.

Adieu, Robert Bru.

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