Midi Olympique

PRÊT POUR LE DÉCOLLAGE ?

MAXIME LAMOTHE - Talonneur LE JEUNE BORDELAIS CHAMPION DU MONDE DES MOINS DE 20 ANS REVIENT D’UN PRÊT À BAYONNE. IL A SU Y MONTRER L’ÉTENDUE DE SON TALENT.

- J. P.

On ne va pas tourner autour du pot. Le retour du jeune Maxime Lamothe suscite pas mal d’attente à l’UBB et même, paraîtil un peu plus haut. Il est vrai que sa saison 2019-2020 à Bayonne, a montré qu’il avait déjà le niveau du Top 14. « Je suis revenu après un an d’exil. Mais je suis content de cette expérience. J’y allais pour prendre du temps de jeu et j’ai fait quasiment toutes les feuilles de match possible. Je crois que je n’ai manqué que trois matchs. On a fait en plus une bonne saison, l’équipe jouait bien… »

Tous les voyants se sont mis au vert pour ce vrai Bordelais, formé à Pessac, club de banlieue et repéré tôt par les éducateurs béglais. « Je suis arrivé vers 14 ans au CABBG et j’ai continué. J’ai connu les sélections moins de 18, moins de 19 et moins de 20. J’ai eu la chance d’appartenir à la génération championne du monde en 2018. » Il était entré en jeu en finale contre l’Angleterre en remplaceme­nt de Guillaume Marchand.

Mais avant son prêt, il avait déjà été testé par les divers entraîneur­s de l’UBB : « J’avais fait une quinzaine de matchs en 2018-19 et cinq, je crois en 2017-18. » Avant son départ à Bayonne, il avait déjà connu quelques titularisa­tions, deux en championna­t et trois en Challenge Cup. C’est bien la preuve que son potentiel était ciblé. « La décision d’aller à l’Aviron était la meilleure solution pour moi. J’en avais parlé avec Laurent Marti, avec mon agent, les entraîneur­s de l’époque et avec ma famille. Je devais absolument trouver du temps de jeu pour m’aguerrir, surtout pour la touche et la mêlée. »

DES PROGRÈS DANS LES PHASES STATIQUES

Maxime Lamothe a été servi par le destin car quand il a choisi d’aller à Bayonne, début 2019, le club était encore en Pro D2. « J’ai suivi à distance leur parcours jusqu’au match de la montée. » Il a donc finalement débarqué dans un club de Top 14, ce qui lui a donné une exposition inespérée qui aura peut-être fait basculer sa carrière. Au fait, quel est son profil ? Il est assez clair là-dessus : « Je suis un talonneur plutôt mobile. Je préfère les grands espaces au combat rapproché. »

Ces derniers mois, il eut le sentiment d’avoir progressé sur les phases statiques. Les lancers en touche bien sûr et le travail en mêlée : « Yannick Bru m’a beaucoup aidé. J’ai fait des exercices de gainage, de musculatio­n du cou. » Ses débuts à Bayonne avaient été tonitruant­s puisqu’il avait participé à la victoire sur le terrain du Racing et au remercieme­nt des supporteur­s qui avaient fait le voyage. De retour à Bordeaux, il a découvert Christophe Urios, un mentor forcément impression­nant et qui est forcément au courant de ce potentiel. On n’en doute pas, ce Bordelais qui a eu déjà le bonheur de jouer à Chaban-Delmas, rêve de réussir dans son jardin pour partir à la conquête de buts… plus universels. On le surveille en haut lieu, on vous répète. ■

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France