Midi Olympique

OBJECTIF LUNE

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ALORS QUE C’ÉTAIT UNE SAISON DE COUPE DU MONDE ET QUE L’INFIRMERIE NE LUI A FAIT AUCUN CADEAU, L’EXERCICE 2019-2020 EST DEVENU LE SYMBOLE D’UN RCT RETROUVÉ. LA PROMESSE D’UNE SAISON 2020-2021 ENSOLEILLÉ­E ? C’EST TOUT LE MAL QUE SE SOUHAITENT LES VAROIS, QUI VONT TRAVAILLER DANS UNE INHABITUEL­LE CONTINUITÉ ET VEULENT SURFER SUR LEUR BONNE DYNAMIQUE.

que nous — ont été logées à la même enseigne, et que personne ne gagnera rien, raconte Julien Hériteau, membre éminent du bon exercice toulonnais. Puis honnêtemen­t, qui peut affirmer que nous aurions remporté quelque chose ? Absolument personne, alors repartons à zéro, ne soyons pas éternellem­ent déçus. Il vaut mieux basculer sur la suite et se dire que ce que nous avons acquis nous servira à l’avenir, plutôt que de se lamenter sur des trophées que personne ne soulèvera. » Avancer plutôt que de ressasser, pour des Toulonnais bien trop conscients que la vérité d’une saison aurait pu basculer en l’espace de trois rencontres. Ainsi, dès lors que la LNR a officialis­é la fin de saison, les hommes de Patrice Collazo ont choisi de voir le verre à moitié plein, en se fixant comme objectif de confirmer l’embellie entraperçu­e la saison passée : « On va travailler dans la continuité de ce que nous avons construit en 2019-2020. Le groupe était composé de nombreux nouveaux et pourtant nous avons rapidement su trouver des repères, alors continuons sur cette lancée et servons-nous de nos acquis passés pour être encore plus performant­s à l’avenir. »

« N’AVOIR QUE TROIS RECRUES EST UN LUXE »

Un optimisme et une vision de la situation qui semblent parfaiteme­nt coller à l’inhabituel­le continuité dans laquelle travailler­a le RCT : les recrues à la pelle ou les changement­s intempesti­fs de staff auxquels les supporters varois s’étaient habitués à chaque intersaiso­n ? Très peu pour ce RCT nouveau, qui préfère désormais un recrutemen­t intimiste, comme pour prouver à qui en doutait encore que le Toulon constammen­t en mouvement du président Mourad Boudjellal n’était plus, au profit d’un RCT bien plus calme, emmené par Bernard Lemaître. Perte d’ambitions, vous dites ? Les Toulonnais répondent possibilit­é de construire dans la durée, pour un groupe qui n’a eu de cesse d’envoyer des signaux positifs à son staff : « C’est génial de travailler avec autant de stabilité dans le groupe. N’avoir que trois recrues est un luxe. Tu n’as pas de dynamique de groupe à repenser quand un tiers de l’effectif doit s’imprégner du projet de jeu. Quand tu n’as que trois nouveaux, ça signifie que quasi tout le monde sait où le staff veut nous emmener. C’est plus facile d’intégrer quelques mecs que de recréer un état d’esprit : nous ne repartons pas d’une page blanche, comme ce fut le cas l’an dernier. C’est une étape de moins à franchir, et je pense que nous sommes en avance sur la saison passée. » En plus d’avoir accepté qu’il fallait tirer un trait sur la saison passée, les Toulonnais ont surtout compris qu’il n’appartenai­t désormais qu’à eux de retrouver la dynamique, le plaisir et le rugby qui leur avait permis de replacer le RCT au centre de l’échiquier rugbystiqu­e français et européen. Un retour sur le devant de la scène qu’il faut désormais pérenniser. Ce à quoi les Toulonnais vont désormais s’affairer. ■

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