Midi Olympique

LE PLAN DE RELANCE

LUCAS MÉRET - OUVREUR APRÈS DEUX SAISONS FRUSTRANTE­S À L’UNION BORDEAUX-BÈGLES, IL RETROUVE LE PRO D2, UN CHAMPIONNA­T DANS LEQUEL IL AVAIT BRILLÉ AVEC SOYAUX-ANGOULÊME LORS DE L’EXERCICE 2017-2018.

- J. Fa.

Lucas Méret n’a disputé que 18 minutes de Top 14 la saison passée mais il fut frustré de ne pas la finir avec Bordeaux-Bègles : « On réalisait un parcours exceptionn­el et, même si Christophe Urios ne comptait pas vraiment sur moi, même si ce n’est pas facile de ne pas faire tous les déplacemen­ts, ne pas vivre l’après-match derrière une victoire à l’extérieur, j’aurais aimé aller au bout. » Peu de temps avant la crise du Covid19, l’ouvreur avait signé en faveur de Carcassonn­e pour les deux années à venir. « Je n’étais pas conservé par l’UBB et j’avais envie de revenir sur le terrain, d’avoir plus de responsabi­lités. Gilles Bosch partait et l’offre s’est présentée tôt, avec un projet ambitieux. Carcassonn­e voulait me faire confiance. J’ai été vite libéré d’un poids, c’était un souci en moins. » Méret compte se relancer après deux ans mitigés à Bordeaux, où il était revenu au gré d’un passage réussi à Soyaux-Angoulême. « J’ai été formé là-bas, c’est mon club de coeur.

J’avais d’abord été prêté à Bayonne, puis j’étais parti à Angoulême où tout s’est très bien passé. Je pensais avoir franchi un cap et, quand l’UBB a refait appel à moi, je souhaitais assurer sur une saison entière, comme en Pro D2. C’est Rory Teague qui m’a recruté mais il a été viré trois mois plus tard. La fin de saison a été difficile, avec beaucoup de défaites. On a demandé à l’entraîneur de la défense (Joe Worlsey, N.D.L.R.) d’être manager, ce qu’il n’avait pas prévu. Mais je n’ai pas de regrets et je crois que ce retour à l’UBB m’a fait progresser. J’ai l’ambition de jouer davantage mais ce sont les aléas du rugby. Une carrière est faite de hauts et de bas. »

« J’ARRIVE SUR LA POINTE DES PIEDS »

Méret débarque dans l’Aude fort de cet exercice 2017-2018 extrêmemen­t positif pour lui en Pro D2 avec Soyaux-Angoulême. Un atout ? « Je connais ce championna­t, long, dense et de plus en plus homogène. Mais j’arrive sur la pointe des pieds, comme je l’avais fait à Bordeaux d’ailleurs où Rory Teague avait été clair sur le fait que je ne serais pas numéro un. Je suis mesuré et réaliste. Je vais avoir besoin d’appréhende­r le plan de jeu et le groupe, que j’intègre doucement, avant d’être à 100 %. Romuald Séguy est aussi là à l’ouverture, ainsi que Baptiste Mouchous, et nous aurons tous trois un rôle à jouer. » Même si le sien pourrait être de faire oublier le métronome Gilles Bosch. « Il est impression­nant depuis un moment et c’est un gros 10 du championna­t. Il a beaucoup apporté à Carcassonn­e et j’espère en faire autant, avec des qualités sûrement différente­s. » Objectif : un retour dans l’élite ? « C’est l’objectif de tout joueur mais je suis d’abord là pour retrouver la confiance et le plaisir. J’ai tout à prouver et on verra ce que ça amène plus tard. » ■

« Chez nous, on arrive souvent à faire du tort et du mal à nos adversaire­s sur le jeu d’avants »,

« Cette préférence pour un rugby dur et rugueux est peut-être une forme de culture de la région cathare », « On a recruté de jeunes joueurs censés nous amener cet élan de fraîcheur et d’enthousias­me, Si on arrive à allier les deux, ce serait l’idéal. » ■

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