Midi Olympique

ABENDANON PRÉFÈRE LE RCV À LEICESTER

- Par Léo FAURE leo.faure@midi-olympique.fr

L’ARRIÈRE ANGLAIS A LONGTEMPS CRAINT DEVOIR METTRE UN TERME À SA CARRIÈRE, EN RAISON DE LA CRISE DE LA COVID -19 ET DU MANQUE DE VISIBILITÉ DES CLUBS. ILS SONT FINALEMENT TROIS À L’AVOIR SOLLICITÉ. FACE AUX GROS BRAS ANGLAIS (LEICESTER ET LONDON IRISH), C’EST FINALEMENT VANNES QUI A EMPORTÉ LA MISE.

On avait laissé Nick Abendanon là, au mois d’avril, sur cette pointe d’amertume. En fin de contrat à Clermont, contraint à l’inconnu par la crise de la Covid-19, l’arrière internatio­nal anglais se résignait doucement à l’idée que sa carrière profession­nelle n’irait pas plus loin. « Dans ma tête, j’espérais jouer le plus possible en cette fin de saison pour prouver que je suis encore au niveau et que je mérite un contrat dans un autre club. Mais voilà, la crise est arrivée et comme les autres, je ne joue plus. C’est arrivé au pire moment pour moi. C’est dur mais fin juin, je vais devoir arrêter. » On a retrouvé Abendanon au même endroit, cette semaine. À Clermont, au milieu des cartons qui s’accumulent avec le déménageme­nt qui se profile. La destinatio­n, en revanche, a changé : Nick Abendanon attendra finalement quelques mois de plus avant de basculer dans la vie réelle de l’après-carrière.

« J’AVAIS ENVIE DE RESTER EN FRANCE »

Entre-temps, Vannes est passé par là. Le RCV se réjouissai­t, au moment d’annoncer sa venue : « C’est signé, pour 2 ans ! Recrutemen­t par le club d’un 15 de renom Nick Abendanon, qui trouve en terre bretonne et à Vannes, un nouveau défi à la hauteur de sa performanc­e et de son engagement. » Le joueur donne aujourd’hui plus de détails, sur son arrivée en Bretagne. « J’avais deux autres opportunit­és, en Angleterre, à Leicester et aux London Irish. J’ai finalement fait un choix familial, celui de Vannes. J’ai toujours dit que j’aimais la France, que je m’y sentais bien et que j’avais envie d’y rester. C’était vrai ! Ma femme aussi avait bien envie de rester ici. Et comme Leicester ne me proposait qu’un an de contrat, alors que Vannes me proposait deux ans et un joli projet sportif à la clé… ».

POPELIN FIXÉ À L’OUVERTURE ?

Abendanon, il y a quelques semaines, ignorait encore tout de la cité bretonne où il s’apprête à poser ses valises. Quand le club l’a contacté, l’arrière anglais a d’abord fait comme Monsieur tout le monde : taper « Vannes » dans sa barre de recherches Google. Puis « Vannes rugby ». « J’ai pu y découvrir un peu de la ville, l’environnem­ent, le club. Ça a l’air chouette ! » Le président Olivier Cloarec lui a également fait parvenir quelques vidéos du club, de ses installati­ons, du stade, du public. C’est Gérard Fraser, l’entraîneur néo-zélandais des troisquart­s, qui a finalisé l’opération séduction. « Il m’a parlé de leur projet de jeu, de leur envie de pratiquer un rugby de mouvement. C’était important pour moi. » Dans cette optique, l’habituel arrière, Pierre Popelin pourrait d’ailleurs être régulièrem­ent déplacé vers l’ouverture, l’an prochain. Avec Hilsenbeck (ouvreur ou centre) et désormais Abendanon, les possibilit­és de combinaiso­ns, nombreuses, seraient résolument offensives. Avec deux saisons lui restant au compteur, l’Anglais voit cette idée d’un bon oeil. Ce qui l’aide à tourner la page de l‘ASM. « Je suis revenu cette semaine à Clermont pour mon déménageme­nt et faire mes au revoir à mes coéquipier­s. Ce sont des moments durs. Après six saisons en Auvergne, j’ai construit ici de solides amitiés. Les coéquipier­s, les amis, les voisins. Ils vont me manquer. Mais désormais, je regarde devant. » ■

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Photo Icon Sport Longtemps à Clermont, Abendanon évoluera à Vannes la saison prochaine.

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