Midi Olympique

« L’idée n’est pas de repartir à zéro »

FLORENT WIECZOREK - Entraîneur des avants APRÈS DEUX ANS AUPRÈS DE LA FORMATION AGENAISE, IL SERA EN CHARGE DES AVANTS MONTALBANA­IS À TOUT JUSTE 33 ANS.

- Propos recueillis par N. A.

Vous faites partie d’un nouveau staff très jeune. Depuis quand travaillez-vous ensemble ?

Nous avons commencé à travailler pendant le confinemen­t. Nous avons mis à profit cette période pour échanger sur nos visions respective­s même si je connaissai­s beaucoup de personnes du staff, puisque je connaissai­s bien Florian même si mon arrivée s’est faite selon un process très classique. Nous avons regardé les matchs de la saison dernière, pour conserver les choses qui marchaient car l’idée n’est pas de repartir à zéro. Nous voulions conserver les points forts et noter ceux à retravaill­er, tout en apportant notre vision et nos conviction­s.

Avez-vous le sentiment d’avoir carte blanche ?

(Rires) Je ne sais pas mais tout le staff s’est engagé sur trois ans donc nous sommes dans une vraie démarche de progressio­n. On se demande où on veut être dans trois ans, notamment sur le plan du jeu. C’est important de pouvoir se projeter et c’est un luxe d’avoir du temps même si on sait qu’il faut gagner. Mais, on sent une vraie liberté de la part du président sur le sportif.

Vous avez une expérience limitée du monde profession­nel…

En Pro D2, nous avions pris la suite de Serge Milhas à Albi. Nous avions remporté huit victoires en dix matchs mais malheureus­ement, nous n’avons pas réussi à éviter la descente. À l’époque, on descend avec le plus haut nombre de points de l’histoire du Pro D2. C’était une période difficile car Albi était un monument et cette descente a fait du mal au club. C’est dommage car nous avions réussi une belle fin de saison mais pour l’anecdote c’est la défaite à domicile contre Montauban qui nous fait descendre. C’était quand même une expérience très enrichissa­nte mais c’était une situation d’urgence donc on ne peut pas comparer avec ce que nous vivons à Montauban. À l’époque, On avait beaucoup joué sur les hommes et l’affect. Il fallait retrouver de la fraîcheur mentale chez les joueurs. C’était du management et non pas un projet bien posé et réfléchi.

Après un passage à Strasbourg, vous étiez auprès des jeunes du SUALG depuis deux ans…

C’était un poste que je n’avais jamais occupé sur la progressio­n individuel­le des joueurs. C’était vraiment enrichissa­nt dans un très beau club et mon départ pour Montauban a demandé une réelle réflexion. J’ai passé deux très belles années et maintenant le développem­ent des joueurs me tient vraiment à coeur.

Intégrer le staff de Montauban est un vrai tournant dans votre jeune carrière. Ressentez-vous une certaine pression ?

C’est un très beau challenge. On m’a déjà posé des questions sur mon manque d’expérience, sur mon manque de notoriété, sur mon jeune âge. Aujourd’hui, j’ai une belle opportunit­é pour montrer que l’on peut avoir des conviction­s sans être forcément un ancien internatio­nal, ou avoir eu une belle carrière en Top 14. Aujourd’hui, de très bons entraîneur­s sont en place en Fédérale qui attendent des opportunit­és. J’ai la chance d’en avoir une et je crois que c’est un vrai pari du président Jean-Claude Maillard. Je pense qu’un entraîneur doit être un chercheur et c’est quelque chose qui m’anime. J’échange beaucoup avec des managers plus ou moins connus. Mon parcours est atypique mais il est fait de rencontres et de curiosités donc je cherche en permanence. Copier c’est forcément être en retard, donc il faut toujours innover et créer. C’est mon grand credo en gardant à l’idée que la valeur travail est la plus importante. Car je sais que je dois travailler plus que les autres pour montrer que ce que je fais peut être pertinent.

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