Midi Olympique

Making-of

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C’est en 2011, au cours de l’un de nos voyages préparatoi­res à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande que l’on avait rencontré, à Auckland, l’inoubliabl­e George Gregan. On avait rarement autant ri…

convaincu de tenter l’expérience. J’ai pris ma décision quelques mois avant la Coupe du monde. » Pendant le Tri Nations 2007, pour être tout à fait précis. À l’époque, Umaga, Mehrtens, Oliver et Gregan ont dans l’idée de donner au RCT une griffe Super 14, la marque des grands. « Dans ce but, il nous manquait un SudAfricai­n. Je savais que Victor Matfield hésitait à nous rejoindre. » Et c’est au Newlands du Cap, à l’occasion d’un match des Tri Nations, que l’Australien arracha donc la signature du deuxième ligne des Springboks : « C’était un match âpre, comme toujours contre les Boks. Je me souviens qu’en première mi-temps, leurs avants nous renversent dans le jeu au près. J’entends encore Bakkies (Botha, N.D.L.R.) chambrer Nathan Sharpe : « Tu vieillis, Sharpie… » » En deuxième période, le vent tourne brusquemen­t en faveur des Wallabies. Le pack australien prend sa revanche. Au terme d’un maul pénétrant d’école, Matfield reste au sol : « Je le prends à partie. « Maintenant que tu es par terre à te la couler douce, Victor, parlons de Toulon. »» Le géant de Pretoria s’agace : « On est en plein milieu d’un test-match, mec ! » Gregan fait mine de ne pas comprendre, poursuit : « Tu es le chaînon manquant de notre équipe. Donne-moi ta réponse sur la prochaine touche. Un clin d’oeil pour oui, un signe de tête pour non. » Le clin d’oeil que lui adressera Victor Matfield, quelques minutes plus tard, ne fut que le préambule, pour eux, d’une année magnifique. « Je me rappellera­i toujours de notre dernier match à Mayol et de cette phrase de Victor, dans les vestiaires : « Putain, quelle saison, mec… » De façon simple, il avait résumé l’aventure. »

TRAITS D’ESPRIT

Cauchemar des arbitres, Gregan était aussi une plaie pour ses adversaire­s. Il nous faudrait plusieurs vies pour raconter ce qu’il fit, sur les terrains du monde entier, en une seule. Que Matt Dawson, le demi de mêlée du XV de la Rose, le déteste, est donc un fait avéré. La cause ? Une broutille, survenue en 2001, lors de la tournée des Lions britanniqu­es en Australie :

« Je me suis alors approché de lui, pour le piquer dans son orgueil. « On a parlé de toi toute la semaine. Tu coûtes en moyenne douze points par match. T’en es déjà à six, mec… » »

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