LAPORTE PARLE AUX CORSES
LE PRÉSIDENT DE LA FFR, CANDIDAT À SA SUCCESSION, S’EST PENCHÉ SUR LE RUGBY DE L’ÎLE DE BEAUTÉ.
Mi-juillet, Jean-Simon Savelli, le président de la Ligue Corse de rugby a présenté dans les locaux de l’hôtel E Caselle à Venaco, la liste qu’il conduira dans le cadre des prochaines élections territoriales. Ce moment important pour l’ovalie insulaire a été rehaussé par la présence d’une délégation fédérale conduite par le président Bernard Laporte, et Alban Moga.
« Je suis venu assister à cette réunion au titre de président de la Fédération Française et rien d’autre », a prévenu Laporte. Même si la proximité avec l’élection à la présidence de la FFR n’aura échappé à personne. « Surtout, et cela est très important, je suis venu en ami par rapport au président Jean-Simon Savelli. Je suis actuellement en vacances en Balagne et Jean-Simon m’a demandé si je voulais bien assister à la présentation de sa liste. Je suis ici avec beaucoup de plaisir, ce d’autant que je viens en Corse de manière régulière. Il y a donc des liens étroits qui se sont tissés au fil des années. »
Et le président Laporte de souligner la vigueur du rugby corse et ce malgré sa spécificité : « Quand une ligue progresse de dix pour cent sur une saison, en termes de licenciés, cela démontre le travail qui est accompli sur le terrain malgré une situation pas évidente liée à la configuration de l’île. Partant de là, ce rugby mérite toute notre attention et l’on doit saluer ce qui est fait ici depuis des années. L’apport des CTC participe à cette progression mais nous devons poursuivre nos efforts, car nous avons des défis à relever. » Laporte se projète alors vers l’avenir : « On a beaucoup de travail à accomplir, il ne faut pas oublier qu’en 2023 nous aurons la Coupe du monde en France. Il nous faut profiter de cette audience planétaire pour accroître le nombre de nos licenciés. » Un dispositif au sein duquel Laporte veut que la Corse ait toute sa place : « Le rugby corse a une belle carte à jouer d’autant que deux camps de base sont prévus sur le territoire insulaire pour des équipes nationales dans le cadre de la Coupe du monde. C’est une belle opportunité à saisir pour avoir une vitrine et une visibilité en dehors des seules limites insulaires. »
Quant à l’avenir du rugby corse, Bernard Laporte le place sous le signe de la complémentarité : « Il y a deux éléments qui vont de pair, à savoir le premier de tous c’est la formation et je constate que ce travail indispensable, qui est garant de l’avenir, est parti sur de bonnes bases et qu’il convient de le pérenniser et puis, il y a, aussi, besoin d’une vitrine à savoir une représentation à une échelle fédérale. Mais cette vitrine doit être le fruit de ce long et patient travail de formation et, dans le même temps, elle doit favoriser l’union des compétences et des énergies pour permettre aux meilleurs éléments du rugby corse d’évoluer à un niveau intéressant. » ■