Midi Olympique

ON REMET ÇA !

L’AN PASSÉ, LES DEUX CLUBS S’ÉTAIENT DÉJÀ AFFRONTÉS EN MATCH AMICAL À DEUX REPRISES. ILS ONT DÉCIDÉ DE REMETTRE ÇA CETTE SAISON. MAIS DANS UN CONTEXTE BIEN DIFFÉRENT…

- Par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

On prend les mêmes et on recommence. Le Rouen Normandie Rugby et le RC Vannes s’étaient déjà affrontés à deux reprises l’an passé en matchs d’avantsaiso­n. Un souvenir amer pour le manager Richard Hill. « Vannes nous avait fait très mal l’an passé à la même époque, se souvient l’ancien demi de mêlée du XV de la Rose. Deux grosses défaites qui nous avait mis dans le dur avant le début de la saison. » Seulement voilà, la donne à changer. Covid oblige, le club normand a été maintenu sur tapis vert alors qu’il se trouvait en position de relégable lors de l’arrêt des compétitio­ns. « Rouen, comme Valence, ont eu droit à une année probatoire et tant mieux pour eux, souligne Jean-Noël Spitzer, le manager breton. Aujourd’hui, le championna­t de Pro D2 sera encore plus homogène car il n’y aura pas de promu. Rouen et Valence ont eu le temps de faire leur diagnostic et de se renforcer en conséquenc­e. Rouen s’est notamment beaucoup renforcé en terme de puissance. » L’arrivée du troisième ligne anglais du Lou Carl Fearns en est un symbole. « Nous avions fait le constat que notre système offensif était plutôt bon, mais que nous manquions de puissance, explique Hill. Nous étions capables de faire huit, neuf, dix temps de jeu sans pour autant breaker les défenses, faute de puissance. Nous avons donc cherché à densifier notre paquet d’avants tout en ajoutant de la vitesse à notre ligne de trois-quarts. »

JEUNESSE ET DISCRÉTION À VANNES

De son côté, le RC Vannes présente un autre visage que par le passé, plus jeune, peut-être un peu moins clinquant aussi. En raison de la crise liée à la pandémie de Covid-19, le club du Morbihan a choisi de rester raisonnabl­e sur le marché des transferts, malgré le départ de nombreux joueurs cadres. « Notre recrutemen­t, nous l’avions bien entamé au mois de janvier, mais en raison du confinemen­t, nous avons tout stoppé car nous ne savions pas trop de quoi serait faite la suite sur le plan économique, raconte Spitzer. Mais je suis plutôt content de la constituti­on de mon groupe dans lequel nous avons choisi d’incorporer de nombreux jeunes joueurs. » Ce premier match officiel, après cinq mois d’arrêt, sera donc l’occasion de jauger cette jeunesse. « Ma volonté, c’est de faire jouer le maximum de joueur, peut-être 32 ou 33 reprend justement Spitzer. Je veux faire évoluer les jeunes et je ne veux pas trop tirer sur les joueurs pour un premier match, d’autant plus que nous sortons d’une grosse semaine d’entraîneme­nt. » Et d’ajouter : « Le plaisir de rejouer sera aussi très important. » Un sentiment partagé côté normand. « Nous avons organisé une première grosse opposition vendredi dernier à l’entraîneme­nt, raconte Richard Hill. J’ai senti les joueurs fatigués mais heureux d’avoir pu rejouer.Vraiment, ils se sont régalés. » Et de conclure : « Il nous tarde vraiment de pouvoir jouer ce premier match. » ■

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