Midi Olympique

« Nous n’avons pas le moindre cas »

CLÉMENT POITRENAUD - Entraîneur des trois-quarts du Stade toulousain ACTUELLEME­NT EN STAGE À FONT-ROMEU, LE TOULOUSAIN EXPLIQUE LES ENJEUX DE LA SEMAINE ET LES OBJECTIFS DU PREMIER MATCH AMICAL CONTRE BÉZIERS.

- Propos recueillis par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

Quels étaient les objectifs de cette semaine de stage ?

Ils étaient dans la continuité de notre préparatio­n qui dure maintenant depuis presque huit semaines. On continue à travailler les différents systèmes que nous avons créés durant le confinemen­t, car cette période particuliè­re nous a laissé beaucoup de temps pour y penser. Pour une fois, nous n’étions pas dans le rush de l’enchaîneme­nt des saisons et nous avons pu réfléchir à la façon de faire évoluer notre rugby, faire un bilan sur ce qui a marché ou non la saison dernière. Nous avons donc présenté différente­s choses aux joueurs et avons passé pas mal de temps sur le terrain pour qu’ils les intègrent.

Où en êtes-vous de votre préparatio­n ?

Nous avons encore un peu de temps avant le premier match de championna­t et nous sommes encore dans des exigences physiques assez importante­s. Nous avons fait du rugby dès le début de la préparatio­n, et avons ensuite intégré le physique au rugby. On continue sur ce rythme, et je pense que nous allons réduire les volumes de travail dans les semaines à venir pour que les joueurs retrouvent du jus.

Avez-vous une bonne homogénéit­é des états de forme dans le groupe ?

Oui, les joueurs ont été sérieux autant que possible durant la longue trêve. On les a récupérés dans une bonne forme et nous avons eu une vraie pause pour l’intersaiso­n. Les joueurs seront prêts à encaisser une saison qui sera longue.

Les protocoles sanitaires que vous avez mis en place sont-ils contraigna­nts ?

Ils sont assez contraigna­nts. Nous avons testé les joueurs et l’ensemble du staff dimanche matin avant de partir en stage, et nous avons eu la bonne nouvelle d’avoir zéro cas. On a donc pu se remettre à travailler normalemen­t et rapidement. Ensuite, nous avons refait un test mercredi matin, dans le cadre du protocole mis en place pour le match amical contre Béziers. Ces tests effectués tous les trois jours nous permettent d’être très réactifs en cas de problème et d’éviter une contaminat­ion globale du groupe. On s’adapte donc, et on essaye de sensibilis­er les joueurs à l’ensemble des gestes barrières qu’ils doivent adopter quand on se déplace en masse comme nous le faisons.

Surtout quand les joueurs sortent du giron du club…

C’est ça, cela devient compliqué quand on perd le contrôle des joueurs. On leur demande d’être vigilants en portant le masque, en se lavant souvent les mains, et d’éviter au maximum d’être en contact avec la population extérieure.

Des conseils qu’ils respectent plus ou moins si l’on en croit les réseaux sociaux malheureus­ement…

On ne peut pas les empêcher de vivre, on ne peut pas s’enfermer

Sur un plan plus sportif, qu’attendez-vous de ce match à Béziers ?

On attend de mettre en pratique ce que l’on travaille depuis maintenant plusieurs semaines. Nous voulons le tester à balles réelles car même si l’on s’entraîne autant que l’on veut, cela ne remplace jamais les matchs. Et puis les joueurs ont envie de jouer au rugby, en vrai. On ne peut pas occulter le combat et aujourd’hui les joueurs en sont privés depuis trop longtemps. Ils ont hâte de s’y remettre et nous, nous avons hâte de les revoir en situation.

Vous dites que vous avez beaucoup travaillé avec le reste du staff sur le plan de jeu, sommes-nous en droit de nous attendre à de vraies évolutions dans le jeu toulousain ?

Il ne s’agira pas d’une révolution, nous n’allons pas changer la philosophi­e du club ni son état d’esprit dans la façon d’aborder le rugby, par contre des ajustement­s ont été fait et j’espère qu’ils seront efficaces et visibles sur les matchs. Bien sûr, tout ne sera pas parfait à Béziers, car les choses mettent parfois un peu de temps à se mettre en place. Et la première des choses sera de retrouver des sensations et le contact que les joueurs n’ont pas connus depuis presque six mois et, si possible dans un second temps, mettre en applicatio­n nos schémas de jeu.

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dans une bulle à 100 %. Mais jusqu’à maintenant, il semble que les messages passent bien puisque nous n’avons pas le moindre cas.

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