Midi Olympique

UNE TROISIÈME LIGNE À RECONSTRUI­RE

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

ARRIÈRES > Recruté l’été dernier, l’exchampion du monde U20 Clément Laporte a vu sa dernière saison gâchée par une blessure et une opération de l’épaule (un seul match disputé, N.D.L.R.) et abordera celle-ci avec une grosse motivation. Laquelle ne sera pas de trop pour détrôner le dépositair­e du poste la saison dernière, Toby Arnold, qui s’est encore avéré, après ce reposition­nement à son poste de formation, un des meilleurs atouts offensifs du Lou. Pour compléter le poste, Pierre Mignoni aura l’embarras du choix eu égard à la polyvalenc­e de joueurs comme Charlie Ngatai ou Patricio Fernandez.

AILIERS > En quête de facteurs X ces dernières années, le Lou s’est plutôt bien pourvu avec Noa Nakaitaci ou

Josua Tuisova, quand bien même la saison de ce dernier ne saurait être qualifiée de franche réussite. Ce qui a d’ailleurs fait le bonheur de l’ancien grenoblois Xavier Mignot, toujours très performant lorsqu’il est aligné à 100 % de ses moyens, et qui semblait avoir franchi un cap avant la crise sanitaire. Mais il faudra tenir compte cette saison de Rémy Grosso, qui revient boucler la boucle dans son club formateur et semble avoir plus faim de rugby que jamais, après avoir traversé une période difficile à Clermont la saison dernière. CENTRES > Le boss s’appelle bien évidemment Charlie Ngatai, dont la densité physique alliée à une science du jeu irréprocha­ble et un jeu au pied longue distance font de lui un élément indispensa­ble, pour ne pas dire un des tout meilleurs joueurs du championna­t. L’unique interrogat­ion pour Pierre Mignoni avant un gros match résidant tout simplement dans l’identité de son complément idéal… Sur le papier, l’invité surprise du Mondial Pierre-Louis Barassi semble évidemment tout désigné de par sa vitesse et ses prises d’initiative. Reste que l’an dernier, Thibaut Regard a profité de l’escapade japonaise du néointerna­tional pour s’imposer, sans bruit, mais toujours avec une redoutable efficacité… La concurrenc­e semble ainsi plus vivace que jamais en ce début de saison, d’autant que le jeune Ethan

Dumortier, dont l’éclosion est programmée de longue date, a disputé ses premières feuilles de match la saison dernière et voudra encore brouiller davantage les cartes cette saison.

OUVREURS > Le temps ne fait rien à l’affaire : les années passent, et

Jonathan Wisniewski incarne encore la plaque tournante du Lou, dont il maîtrise les moindres rouages tout en endossant avec bonheur les responsabi­lités de buteur. Sauf qu’à désormais 35 ans, celui-ci ne peut plus enchaîner les matchs comme naguère… C’est pourquoi on surveiller­a avec une grande attention le retour au club de Léo

Berdeu, après deux ans d’un prêt très fructueux à Agen, qui l’a vu acquérir beaucoup d’expérience dans la lutte pour le maintien. Mais Patricio

Fernandez n’a pas dit son dernier mot malgré une intégratio­n difficile la saison dernière, tandis que Jean-Marc Doussain demeure une alternativ­e à l’efficacité inégalable dans certains contextes de match. DEMI DE MÊLÉE > Le co-capitaine Baptiste Couilloud fait évidemment figure de numéro un incontesta­ble, qui demeure perfectibl­e dans sa gestion tactique d’un match, mais demeure capable de fulgurance­s dont lui seul a le secret. Derrière lui, Pierre Mignoni pourra toujours compter dans un registre similaire sur Jonathan Pélissié, tandis que le polyvalent Jean-Marc Doussain fera davantage valoir son profil de neuvième avant lorsque les circonstan­ces ou la stratégie l’exigent.

NUMÉROS 8 > Définitive­ment reposition­né dans ce rôle, Mathieu

Bastareaud fait sur le papier figure de candidat le plus légitime à l’heure de remplacer Carl Fearns. Reste que celui-ci ne sera pas seul pour relever ce défi, tant s’en faut. En quête d’un spécialist­e pour alterner avec Bastareaud, Pierre Mignoni a jeté cet été son dévolu sur le Toulousain Gillian Galan, ainsi que sur l’expériment­é Alex Tulou, soit deux joueurs susceptibl­es d’apporter au Lou un supplément de puissance. Et l’on n’oubliera pas, pour la bonne bouche, que Loann Goujon a déjà occupé le poste en équipe de France… TROISIÈME LIGNE AILE > Avec la retraite du capitaine Julien Puricelli, c’est un boulevard qui semble s’ouvrir devant le néointerna­tional Dylan Cretin, dont le staff attend qu’il assure l’héritage de son prédécesse­ur en tant que leader d’alignement. Une sacrée responsabi­lité d’autant que la concurrenc­e sera farouche, au vu de l’étonnante saison réalisée par Patrick Sobela et de l’arrivée de l’Australien

Colby Fainga’a, dont le staff attend qu’il soit le digne successeur de son compatriot­e Liam Gill. DEUXIÈME LIGNE > Si Etienne Oosthuizen est toujours là dans un rôle de deuxième ligne « pousseur », le départ de Hendrick Roodt sonne comme une grosse perte, compensée par l’arrivée de l’internatio­nal australien Izack Rodda, dans un registre plus hybride, mais encore différent de celui des autres deuxième ligne comme le co-capitaine Félix Lambey ou l’ex-grenoblois Killian Geraci, plus légers et aériens.

Le poste sera complété par le polyvalent

Loann Goujon ou le jeune espoir venu de Massy Mickaël Guillard, sur lequel Pierre Mignoni comptera beaucoup durant la longue absence de Virgile

Bruni, réopéré au niveau des ischiojamb­iers. PILIERS > Au poste si sensible de pilier droit, le jeune internatio­nal tricolore Demba Bamba devra cette saison prouver que l’investisse­ment placé en lui était justifié, sa tenue en mêlée ayant été régulièrem­ent critiquée la saison dernière. Son avenir en bleu passe par là… Reste que dans cette saison si riche en doublons, Pierre Mignoni sait qu’il pourra toujours compter sur le vétéran Francisco Gomez Kodela ainsi que sur Clément Ric. À gauche, l’ordre quant à lui semble beaucoup moins établi. Si Raphaël Chaume semble conserver une légère longueur d’avance, bien malin qui pourra dire si l’expériment­é Xavier Chiocci ou le travailleu­r

Hamza Kaabèche ne lui grilleront pas la politesse à un instant ou l’autre…

TALONNEURS > Si Mickaël Ivaldi demeure une des meilleures gâchettes du championna­t, celui-ci n’en a pas moins atteint la trentaine, son corps demandant ainsi à souffler un peu plus qu’auparavant… De fait, si Jérémie

Maurouard a vu son temps de jeu gonfler la saison dernière, le staff lyonnais n’en a pas moins ressenti le besoin d’étoffer son effectif d’un troisième larron, à savoir le talonneur internatio­nal états-unien Joe Taufete’e. Plus massif que ses concurrent­s, explosif ballon en main, ce dernier devra toutefois rapidement progresser en français pour maîtriser au mieux les annonces en touche, s’il souhaite se mêler à armes égales à la concurrenc­e. Le jeune géorgien Badri

Alkhazashv­ili, aperçu l’an dernier, poursuivra son apprentiss­age. ■

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