Midi Olympique

« Écrire un beau chapitre de l’histoire du VRDR »

- ■ Propos recueillis par P. I.-R.

MAXIME JAVAUX - Ouvreur BIEN CONSCIENT QUE LE MAINTIEN DE VALENCE-ROMANS SEMBLAIT HYPOTHÉTIQ­UE EN FIN DE SAISON PASSÉE, LE MEILLEUR JOUEUR DRÔMOIS DU DERNIER EXERCICE CONSIDÈRE QUE SON ÉQUIPE NE DOIT PAS SE PRÉSENTER EN VICTIME, ET A LES MOYENS D’ALLER CHERCHER SON MAINTIEN SUR LE TERRAIN. Peut-on considérer que la présence de Valence-Romans en Pro D2 cette saison est miraculeus­e ?

On ne l’a pas formulé ainsi au sein du groupe, car ce serait mésestimer les heures de travail et l’investisse­ment de chacun, mais je pense en effet que nous pouvons être heureux d’avoir conservé notre place en Pro D2. Si mathématiq­uement le maintien n’était pas inenvisage­able, il aurait vraiment fallu que les étoiles s’alignent… Nous avions un pied et demi en Fédérale 1, et nous avons été sauvés de manière spectacula­ire.

Avant l’interrupti­on de la saison, le vestiaire parlait-il encore de maintien ?

Au regard de notre situation (N.D.L.R. 18 points de retard sur le 14e à huit journées de la fin du championna­t) on parlait davantage de retrouver du plaisir ! Il nous restait huit journées, et l’objectif était de retrouver notre invincibil­ité à domicile et de remporter la moitié de nos matchs. Ça nous aurait permis de montrer que même si la descente semblait inéluctabl­e, notre place en Pro D2 n’était pas usurpée. Le discours n’était donc pas « il nous faut tant de points pour se maintenir », mais plutôt « prenons du plaisir, retrouvons le sourire, et sur un malentendu peut-être que nous réussirons à raccrocher le wagon ».

Quel type d’erreurs aimeriez-vous ne plus reproduire ?

On est une équipe joueuse qui aspire à continuer de mettre en place un jeu de mouvement. Alors trouvons l’équilibre qui nous permettra d’envoyer du jeu sans nous exposer dans tous les sens, en ciblant mieux les ballons d’attaque et ceux où il faut savoir temporiser, sortir de son camp. On doit également se régler en défense : prendre 25 points par match n’est plus acceptable si on veut se maintenir. On devra prouver que nous avons payé pour apprendre.

Dans le cadre scolaire on considère que le redoubleme­nt est une seconde chance offerte à un élève capable de se montrer au niveau. Est-ce le cas du VRDR ?

On ne sera plus dans la phase de découverte : on a appris le niveau, les exigences, la façon d’aborder telle équipe ou tel stade, les blocs, l’enchaîneme­nt. On a également compris qu’il n’y avait pas de défaite encouragea­nte : un point oublié en route, tu ne le retrouves jamais. Alors on ne pourra plus se permettre d’attendre neuf rencontres pour remporter notre premier match. Ce début de saison nous a mis la tête sous l’eau et cette fois nous sommes prévenus : on ne veut plus être dix mètres derrière le peloton, mais s’inviter dans la bataille.

Pourquoi avoir fait le choix de rester alors que vous auriez certaineme­nt pu taper à la porte d’un club « mieux classé » ?

Parce que je crois profondéme­nt en ce groupe et j’aimerais voir ce que nous sommes capables de réaliser sur une saison complète de Pro D2. Même si l’exercice fut périlleux pour l’équipe, je crois que nous avons montré des choses prometteus­es, et je continue de penser que le VRDR est à sa place en Pro D2. J’ai connu la montée, cette saison un peu particuliè­re et désormais je veux qu’on trouve notre rythme, qu’on reparte d’une feuille blanche et qu’on écrive un beau chapitre de l’histoire du VRDR.

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