DÉJÀ L’EUROPE EN TÊTE
C’EST BIEN CONSCIENTS QU’IL N’ONT PAS DE TEMPS À PERDRE QUE LES RACINGMEN SE PRÉSENTERONT SUR LA PELOUSE DE RAJON, QUAND BIEN MÊME LA STAR DU RECRUTEMENT KURTLEY BEALE NE SERA PAS ALIGNÉE.
Gonflés à bloc par une semaine de stage au bon air de Courchevel, les Racingmen descendront avec une impatience non dissimulée dans la vallée pour leur premier rendez-vous de la saison. « Ça fait du bien au moral de voir, sur le planning hebdomadaire, une case « match » sourit le flanker Baptiste Chouzenoux. On va essayer d’être le plus propre possible mais l’intérêt, aujourd’hui, c’est de reprendre. » Et pour cela, les Franciliens se présenteront dans une condition optimale, fruit d’une préparation physique plutôt bien gérée. « On ne déplore aucun blessé pour le moment, tout le monde est disponible, savoure le manager Laurent Travers. Même si ça ne veut pas dire que tout le monde jouera. » D’abord parce que le format de deux fois 45 minutes convenu par les managers ne permettra décemment pas d’évaluer plus qu’une grosse trentaine de joueurs. Mais surtout parce que les états de forme s’avèrent encore disparates, notamment celui des recrues australiennes Luke Jones et Kurtley Beale, qui ne seront pas alignées contre Lyon à Bourgoin et ne devraient effectuer leurs débuts sous les couleurs ciel et blanches que la semaine prochaine contre Brive.
QUATRE MATCHS POUR PRÉPARER LE QUART
Quant aux enjeux de ce match amical ? Ils seront tout relatifs, à l’évidence. Reste que Laurent Travers attendra forcément un contenu minimum, sachant qu’au contraire des Lyonnais ses troupes disputeront un rendezvous capital dans un petit mois à peine, à savoir un quart de finale de Champions Cup face à Clermont. « On arrivera sur ce quart de finale avec deux matchs amicaux et deux matchs de championnat dans les jambes, nuance Travers. Donc, d’ici là, tout va compter. » De quoi craindre un manque de rythme par rapport aux clubs anglais (Saracens, Exeter, Northampton) ou irlandais (Leinster, Ulster) qui ont repris la compétition plus tôt que les Français ? « On aura quand même deux matchs de compétition dans les jambes, c’est toujours mieux que d’attaquer directement par la Coupe d’Europe comme cela avait été évoqué dans un premier temps, philosophe Travers. D’ailleurs, comme on affronte une équipe française en quarts, on sera sur un pied d’égalité car elle n’aura pas repris la compétition avant nous. Et si on parvient à se qualifier en demi-finale, il s’agira de notre sixième match de la saison… Donc en termes de rythme, ça aurait pu être pire. » Reste que les Ciel et Blanc n’ont malgré tout pas de temps à perdre et qu’à ce titre, leur première sortie de la saison sera scrutée de très près… ■