EN TOUTE DISCRÉTION
LE SOC RUGBY N’EST PAS LA TÊTE D’AFFICHE DE CE NOUVEAU CHAMPIONNAT MAIS POURRAIT BIEN ENDOSSER LE RÔLE D’OUTSIDER.
Le SO Chambéry est loin d’être le favori de la saison à venir en Nationale et l’entraîneur principal, Antoine Nicoud, en est bien conscient : « On est un peu dans la peau du Petit Poucet. L’objectif est de rester en Nationale l’année d’après. À notre position c’est difficile de penser à autre chose. Il faut se souvenir d’où l’on vient, notre arrivée dans cette division s’est faite sur la pointe des pieds. » Cette création de la troisième division est une véritable aubaine pour ce club en pleine construction : « On a un beau projet en cours notamment avec un nouveau grand stade dès la saison prochaine. Donc cette nouvelle division est une belle opportunité pour continuer à grandir », poursuit le coach savoyard. Le SOC Rugby a terminé à la 4e place ex aequo avec le troisième dans sa poule de Fédérale 1 la saison dernière et va retrouver certains anciens adversaires l’année prochaine tels que Suresnes, Dijon ou encore Massy. « Notre premier match amical a lieu ce samedi face à Mâcon, on a vraiment hâte parce qu’on se prépare depuis début juillet et que le terrain va réellement nous dire où nous en sommes », s’impatiente le coach. Seulement deux rencontres amicales sont prévues avant le début du championnat mi-septembre mais le coach a confiance en ces hommes : « certains en font trois, mais nous, c’était programmé ainsi. Nous sommes bien préparés, ce n’est pas un problème. »
VOLONTÉ DE CRÉER UNE IDENTITÉ LOCALE
« On essaie de continuer de créer une vraie identité chambérienne dans le club et donc d’avoir des joueurs du coin et, quand ce n’est pas possible, au moins des joueurs français », explique l’entraîneur principal. Ainsi, sur la quarantaine de joueurs qui garnissent l’effectif savoyard, seulement 6 sont étrangers et sur les 13 recrues de l’intersaison, seulement 4 ne sont pas françaises. Cette période de mercato a été très spéciale pour tous et Antoine Nicoud relate un recrutement en deux temps : « ça a été un moment de flottement compliqué à gérer. On avait anticipé en enrôlant 2-3 joueurs avant la période de confinement. Après pendant celleci, on a été obligés de se séparer de certains, alors qu’on aurait voulu les conserver. Mais une potentielle grosse perte de budget nous faisait peur donc on n’avait pas le choix. Dans un deuxième temps, il y a eu la création de cette divison Nationale et les choses se sont remises à bouger », explique le coach. Une période de flou qui a impacté le SOC dans sa préparation, dans son recrutement et dont l’ombre continue à planer au-dessus des têtes : « C’est presque comme une épée de Damoclès au-dessus de nous, c’est très pénible mais c’est ainsi pour tous les acteurs du rugby et du sport en général », conclut l’entraîneur. ■