Midi Olympique

BRASSEURS ÉCOLOS

L’ARRIÈRE DU CASTRES OLYMPIQUE S’EST ASSOCIÉ À JEAN-FRANÇOIS POTTIER, UN AMI GRAND CONNAISSEU­R DE BIÈRE, CONNU DANS DES CIRCONSTAN­CES PARTICULIÈ­RES POUR PRODUIRE SA PROPRE MARQUE, « LA PETITE LANDAISE ». UNE BIÈRE BIO, DE QUALITÉ.

- Par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

FIDÈLE À SA TRADITION, MIDI OLYMPIQUE VIT AVEC SON TEMPS. LA PRISE DE CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE N’ÉCHAPPE HEUREUSEME­NT PAS AU RUGBY. « MIDOL VERT » S’ENGAGE ET VOUS PROPOSERA DÉSORMAIS CHAQUE VENDREDI UNE IMMERSION AUPRÈS DE CEUX QUI AGISSENT POUR PROTÉGER LA PLANÈTE ET QUI ASSUMENT LEUR PART AU CHANGEMENT. CETTE SEMAINE, RENCONTRE AVEC JULIEN DUMORA, L’ARRIÈRE DU CASTRES OLYMPIQUE.

C’est un fait : rugby et bière ont toujours fait bon ménage. Alors il n’est pas si étonnant de voir qu’un rugbyman pro, en l’occurrence l’arrière du Castres olympique Julien Dumora, décide un jour de créer sa propre marque de bière. Ce qui est plus original, c’est qu’il décide de faire une bière bio. Et cette idée, il ne l’a pas eue seul puisqu’il a créé « La petite Landaise » en collaborat­ion avec Jean-François Pottier, un père de famille en reconversi­on profession­nelle que Dumora a rencontré en 2008 dans des circonstan­ces un peu particuliè­res…

IMPROBABLE RENCONTRE

Flash-back. À l’époque, l’arrière n’a que 19 ans et est encore un pensionnai­re du centre de formation de son club formateur, la Section paloise.

Malgré son jeune âge, il participe à l’opération « Un maillot pour la vie » et rend visite en compagnie d’autres sportifs tels que les basketteur­s de l’Elan béarnais aux enfants de l’hôpital de Pau. Parmi eux se trouve justement le petit Baptiste, le fils de Jean-François Pottier alors âgé de 10 ans : « Baptiste ne connaissai­t pas le rugby, mais il avait demandé à voir des rugbymen, raconte Dumora. Je me souviens qu’il souffrait d’une maladie assez mystérieus­e qui lui donnait de grosses poussées de fièvre et avait le visage criblé de boutons. » Quelques mois plus tard, les deux hommes se recroisent par hasard dans les rues de Pau. Le joueur invite l’heureux papa à un match, qui lui rend la politesse autour d’un bon repas. Une amitié naît, « et cela fait douze ans que cela dure », sourit « Dum’s ». Pottier est un grand amateur de bière : « Il a fait un tour du monde et a ramené les capsules de toutes les bières qu’il a goûtées, explique l’arrière. C’est lui qui, un jour, m’a dit : « Ça te dirait pas que l’on fasse notre propre bière ? » Je trouvais ça excitant de tout faire, du début à la fin : trouver le nom, dessiner le logo, choisir des goûts… Cela m’a tout de suite plu. » Rapidement, les compères se mettent d’accord sur le concept : produire une bière bio, de qualité, à petite échelle, dont la fabricatio­n resterait respectueu­se de l’environnem­ent et qui serait produite dans les Landes.

« ON COLLAIT LES ÉTIQUETTES AVEC DU LAIT »

Avant de se lancer dans le grand bain, les deux hommes installent un petit atelier de fabricatio­n dans une dépendance de la maison de Jean-François Pottier, à Contis : « Il y avait un billard et un flipper, on a tout viré pour y mettre trois cuves de 200 litres d’abord, pour voir. Puis rapidement, on a eu besoin de place, car les essais ont été concluants et la demande a été au rendez-vous », se souvient le Castrais. Aujourd’hui, La petite

Landaise possède son propre local situé à Saint-Julien en Born, juste à côté de Contis et à quelques kilomètres au sud de Mimizan : « Devant, on a une boutique et un bar, et la partie arrière et dédiée à la fabricatio­n de la bière. » « La petite Landaise » est distribuée dans une centaine de points de vente à travers le Grand Ouest, essentiell­ement dans les magasins et épiceries bio : « Le bio a toujours été à la base de ce projet, insiste Dumora. Tous nos ingrédient­s sont bios, de A à Z. Nous sommes très régulièrem­ent contrôlés par des organismes compétents et on fait tout pour limiter l’impact sur l’environnem­ent. À un moment, on collait même nos étiquettes avec du lait pour éviter d’utiliser de la colle… »

Les deux compères ont également diversifié leur gamme, en passant de trois modèles (une blonde, une rousse, une brune) à six : « Nous avons maintenant trois blondes différente­s, une rousse, une blanche, et une « black » de type Guinness, sans compter les bières de saison à Noël et au printemps. » Et vous savez quoi ? Le petit Baptiste, à qui Julien Dumora avait rendu visite alors qu’il était sur un lit d’hôpital il y a une douzaine d’années est aujourd’hui un des salariés de l’entreprise… La boucle est bouclée. ■

 ??  ??
 ?? Photos DR ?? Jean-François Pottier et Julien Dumora, associés dans la production de bières artisanale­s biologique­s.
Photos DR Jean-François Pottier et Julien Dumora, associés dans la production de bières artisanale­s biologique­s.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France