Midi Olympique

« Nous voulons saisir notre chance »

RICHARD HILL - Manager

- Propos recueillis pas A. B. ■

À LA TÊTE DU CLUB NORMAND DEPUIS SEPT ANS, L’ANCIEN DEMI DE MÊLÉE DU XV DE LA ROSE SE VEUT RÉSOLUMENT OPTIMISTE À L’AUBE D’UNE NOUVELLE SAISON EN PRO D2. IL L’ASSURE : SON GROUPE A BEAUCOUP APPRIS EN SIX MOIS L’AN PASSÉ. À quoi a servi cette demi-saison de Pro D2 pour le Rouen Normandie Rugby ?

Gagner de l’expérience. Pour les joueurs comme pour le staff. Surtout que nos entraîneur­s sont jeunes dans la fonction. PJ Gidlow est un ancien joueur, Tom Palmer ne s’occupait que de la défense à Aurillac et à Bordeaux or ici il a un groupe à gérer. C’est aussi pourquoi je suis allé chercher Christophe (Hamacek). Même si nous étions avantderni­ers lors de l’arrêt du championna­t, nous avons beaucoup appris et je suis convaincu que nous aurions pu nous maintenir. Nous avons quand même battu Perpignan chez nous et nous sommes allés gagner à Oyonnax, cela veut bien dire quelque chose. Ce n’est pas un hasard. Malheureus­ement, nous avons perdu beaucoup de matchs dans les dernières minutes, notamment contre Colomiers, Mont-de-Marsan ou encore Angoulème.

L’arrêt de la compétitio­n a-t-il finalement été une chance ?

Cela nous a offerts du temps pour faire les diagnostic­s nécessaire­s. Je suis content et soulagé car si nous étions descendus, le club aurait eu du mal à se relever. Aujourd’hui, la dynamique est positive au sein du club, mais aussi dans toute la région.

Vous attendez-vous tout de même à un championna­t très difficile ?

Nous savons que nous avons eu de la chance la saison passée, nous en avons vraiment conscience. Et cette chance, nous voulons la saisir pour installer le club durablemen­t en Pro D2. Nous ne ferons pas les mêmes erreurs. Nous allons monter en puissance cette année, nous sommes très excités à débuter cette nouvelle saison. Le niveau de cette Pro D2 a très relevé car il n’y a pas de promu. Valence-Romans et nous avons maintenant une petite expérience et elle va nous servir.

Êtes-vous satisfait de votre recrutemen­t ?

J’ai le sentiment que nous avons fait de très bons choix. Nous avions besoin de densifier notre paquet d’avants, nous l’avons fait. Nous avons cherché aussi à rajeunir l’effectif pour avoir plus de vitesse, notamment dans la ligne de trois-quarts.

Comment avez-vous réussi à convaincre Carl Fearns de venir jouer en Pro D2 ?

Il est Anglais comme moi. Il a joué à Bath, comme moi… Ça a forcément facilité les discussion­s (rires). Mais je crois, par-delà l’aspect financier, que Carl avait envie d’un vrai projet. Il avait besoin de cette ambition. Et moi j’avais besoin d’un joueur dans son style. Un mec qui est un meneur d’hommes, qui déteste la défaite, qui va apporter son expérience. Il va nous apporter sa culture de club. Depuis son arrivée, il n’a eu de cesse de créer des petits évènements avec les joueurs, d’organiser des petits jeux avant ou après l’entraîneme­nt pour créer de la cohésion.

Recruter un tel joueur, est-ce aussi un atout pour le club en termes d’image ?

Son recrutemen­t nous a même permis de convaincre d’autres joueurs de venir à Rouen. Mais évidemment que dans une période délicate comme celle que nous traversons, pouvoir recruter un joueur de ce calibre est un signal très positif envoyé à nos sponsors. C’est quelque chose d’important. Surtout, Jean-Louis Louvel, le propriétai­re du club, est de ceux qui veulent prendre des risques quand tous les autres sont prudents. Très vite, le budget a été établi. Et quand les autres clubs étaient en attentes, nous avons pu attaquer sur le marché des joueurs. Espérons que nous pourrons conserver encore un peu ce temps d’avance.

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