Midi Olympique

LE GOUVERNEME­NT BLOQUE LA JAUGE

- Par Léo FAURE leo.faure@midi-olympique.fr

ALORS QUE LES CLUBS ESPÉRÉS UN ASSOUPLISS­EMENT DES RESTRICTIO­NS PAR VOIE D’ARRÊTÉ PRÉFECTORA­L, JEAN CASTEX LES A REFROIDIS. PIRE : LE PREMIER MINISTRE A ANNONCÉ UN ENCADREMEN­T DES DÉROGATION­S ET UN POSSIBLE RETOUR DES HUIS CLOS, DANS LES ZONES DU PAYS LES PLUS IMPACTÉES PAR LA PANDÉMIE.

Invité ce mercredi de France Inter, le premier ministre Jean Castex a jeté un froid sur le monde du sport profession­nel en même temps qu’il annonçait un durcisseme­nt du dispositif de lutte contre le Covid-19. Parmi les annonces, multiples, celle-ci : la fin des possibilit­és systématiq­ues de dérogation par arrêté préfectora­l à la jauge des 5 000 personnes, dans les lieux accueillan­t du public. Y compris les stades.

« Ce qui a été dit hier en Conseil de défense, c’est que, dans les départemen­ts rouges, c’est-à-dire où il y a une forte circulatio­n virale, il ne sera plus possible à l’autorité préfectora­le de déroger » a expliqué le premier ministre. En clair, la jauge d’accueil de 5000 personnes redevient une règle non-négociable dans les départemen­ts à haut risque. Au 25 août, 44 départemen­ts français étaient considérés en situation de vulnérabil­ité.

Pour ce qui est du rugby profession­nel, cela concerne 10 clubs de Top 14 (UBB, Bayonne, Pau, Toulouse, Castres, Montpellie­r, Toulon, Lyon, le Racing 92 et le Stade français) et huit clubs de Pro D2 (Biarritz, Colomiers, Montauban, Perpignan, Provence rugby, Béziers, Grenoble et Valence-Romans). Un premier assommoir, que les intéressés ne veulent pas prendre comme définitif. Même si la tendance n’est clairement pas à l’optimisme. « Les dernières informatio­ns que nous avons de la préfecture sont qu’en l’état, la jauge est toujours maintenue à 5000 spectateur­s.

Nous avons effectué une demande de dérogation pour la réception du Racing 92, qui nous a été refusée. On attend donc d’avoir plus d’informatio­ns en fonction de l’évolution du virus mais on espère toujours pouvoir bénéficier d’une dérogation pour la réception de Bordeaux le 3 octobre » persévère toutefois le président du Lou Yann Roubert.

L’UBB, LYON, MONTPELLIE­R, LE STADE FRANÇAIS ET LE RACING 92 VERS DES HUIS CLOS ?

Plus tard dans la journée de mercredi, les représenta­nts du gouverneme­nt faisaient connaître l’imminence d’un décret, à venir dans les prochains jours et qui définirait les conditions exactes d’un retour à plus de 5000 personnes dans les stades, pour les départemen­ts les moins impactés par l’épidémie. Manière de mettre tout le monde sur un pied d’égalité, loin des écarts de traitement constatés entre les différente­s préfecture­s et les situations inégalitai­res que cela pouvait engendrer.

Par ailleurs, le premier ministre a informé que dans les départemen­ts à très fort risque (niveau élevé de vulnérabil­ité), une réflexion était en cours pour interdire purement et simplement la présence de public dans les lieux de spectacle. Stades compris. Si on s’en tient à la dernière classifica­tion émise par le gouverneme­nt, le 25 août, cela concernera­it directemen­t l’UBB, Lyon, Montpellie­r, le Stade français et le Racing 92. « Le maintien de cette jauge à 5 000 personnes était déjà un gros coup dur pour nous, alors il est évident qu’un huis clos en serait un de plus », poursuit Roubert.

En attendant de connaître l’évolution de la situation sanitaire dans les différents départemen­ts, le spectre des huis clos, tant redouté par les clubs de rugby profession­nels si dépendants de la billetteri­e, se précise à nouveau. ■

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Photo IS Les enceintes d’Ile-de-France pourraient être concernées par les nouvelles mesures.

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