Midi Olympique

Un flou persistant à lever au Stade rochelais

- Par Léo FAURE leo.faure@midi-olympique.fr

Les mauvaises langues auront noté cet enchaîneme­nt, à presque six mois d’intervalle : le 29 février dernier, pour ce qui restera la dernière rencontre du Stade rochelais durant la saison 2019-2020, les hommes de Jono Gibbes s’étaient lourdement inclinés sur la pelouse du Racing 92, sur un score qui a les traits d’un triste record (49-0). « Cette défaite, c’est dur mais juste. Nous n’avons gagné aucune collision, nous n’avons pas su les mettre sous pression ou défendre leurs ballons portés. En fait, je crois que nous ne sommes

même jamais partis de La Rochelle. » Six mois et une grave crise plus tard, les Maritimes n’ont repris la route qu’une seule fois, pour un match de rugby. C’était en amical, à Limoges, il y a deux semaines pour ce qui restera leur seule rencontre de préparatio­n avant de reprendre le Top 14. Même sanction : une gifle infligée par le Stade toulousain (38-0) et une inquiétude qui demeure. « 38-0, c’est

inacceptab­le, reconnaiss­ait six jours plus tard Grégory Patat. On ne peut pas accepter cela, même si nous opérons une rotation d’effectif. On doit effacer cela. »

Le Stade rochelais, alors, est-il fin prêt à reprendre ? Il ne trouva pas de quoi se rassurer avant de recevoir Toulon, ce samedi. Sa dernière rencontre amicale, prévue par Agen, a été annulée pour cause de Covid.

Une identité à reconstrui­re

Les craintes, logiquemen­t, sont élevées, au moment de recevoir un RCT qui a fait partie des grands gagnants de la saison dernière et qui, cet été, a fait le plein de confiance en administra­nt une correction au voisin de Provence rugby, en amical (47-5).

Mais avant de se préoccuper de l’adversaire, le Stade rochelais a de quoi faire dans ses murs. Et les axes de travail sont nombreux : l’indiscipli­ne, en premier lieu, qui a coûté si cher face à Toulouse avec pas moins de six cartons jaunes et 21 points encaissés en infériorit­é numérique.

Mais le chantier principal, en réalité, est plus global et tient plutôt à l’identité de cette équipe toujours en reconstruc­tion, après l’ère CollazoGar­bajosa. Elle a construit ses plus belles heures récentes sur sa capacité à mettre de la vitesse et multiplier les séquences de jeu, par un rugby de possession. Qu’en est-il aujourd’hui ? Le Stade rochelais est plus difficilem­ent identifiab­le. « Contre Agen, on veut faire du Stade rochelais : remettre la main sur le ballon, enchaîner les temps de jeu longs, au près, au large, dans la défense et utiliser davantage les ballons portés, remporter nos collisions… »

Tout un programme qui n’aura pas le luxe de s’éprouver « face à Agen » lors du dernier amical. C’est Toulon qui fera office de test grandeur nature. Sans filet.

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