Toulon hors sujet, La Rochelle retrouvé

Un « Collazico », et tout ce que sa dimension comporte, pour ouvrir une saison. Franchement, après six mois de panne sèche, Deflandre, même à demi-jauge, était gâté samedi. Pourtant, le RCT avait la faveur des pronostics. Ne serait-ce que par la dynamique d’une intersaison aussi étrange soit-elle. Ils semblaient déjà rodés, les coéquipiers de Baptiste Serin. Lui n’avait d’ailleurs jamais encore perdu sous le maillot floqué du muguet. Mais Toulon n’était pas dedans, tout simplement. Le fameux jour sans. Jamais dangereux. Plombé par une entame ratée et une indiscipline crasse dans sa moitié de terrain. De la casse aussi, assortie à une pointe de poisse. À l’image de la sortie précoce d’Anthony Belleau, touché au genou après deux tirs au but loupés. Bref, quand ça ne veut pas…

À l’inverse, La Rochelle a vite effacé les doutes revenus en pleine figure après le 38-0 infligé en amical par le Stade Toulousain, deux semaines auparavant. En vrai, La Rochelle n’a tremblé que l’espace de vingt secondes, après l’heure de jeu. Juste le temps, une fois Toulon revenu à sept longueurs au tableau d’affichage, que Tawera Kerr-Barlow ne sorte de son carcanune inspiration géniale pour envoyer le meilleur marqueur de la saison dernière, Arthur Retière, à l’essai et ainsi plier les débats. Mine de rien, c’est bien la première fois, sur la décennie écoulée, qu’un La Rochelle-Toulon se termine avec un écart supérieur à 10 points, à Deflandre. Même si le rival varois n’était clairement pas dans son assiette, le clan jaune et noir frappe fort d’entrée de jeu. Et fait taire, du moins provisoirement, ceux qui le voyaient rentrer dans le rang cette saison.