Midi Olympique

De l’envie et des interrogat­ions !

FAUTE D’AVOIR PU BÉNÉFICIER D’UNE PRÉPARATIO­N OPTIMALE, LE STADE FRANÇAIS COMPTE S’APPUYER SUR UN ÉTAT D’ESPRIT, BIEN SERVI PAR LES CRITIQUES VENUES DE L’EXTÉRIEUR.

- Par Arnaud Beurdeley arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

En Formule 1, il y a le tour de chauffe. Dans les lycées, le bac blanc. En entreprise, la période d’essai. La vie est ainsi faite qu’on ne se lance que rarement dans l’inconnu. C’est pourtant ce que les joueurs du Stade français vont vivre ce dimanche à Castres. Six mois qu’ils n’ont pas joué en compétitio­n officielle. Six mois qu’ils vivent, au même titre que tous les autres clubs, tous les autres citoyens, une situation inédite et anxiogène. Seulement, en raison de ces 27 cas positifs à la Covid-19 en plein mois d’août, eux ont vu leur préparatio­n largement amputée. « Jamais je n’ai débuté une saison sans jouer un match amical avant une première rencontre officielle, confesse le demi d’ouverture Joris Ségonds. Il y a forcément un peu d’appréhensi­on, mais il y a aussi beaucoup d’envie. » L’ancien Aurillacoi­s marque une pause. Puis, reprend, avec un timbre de voix affirmé : « Il y a tout de même plus d’envie que d’appréhensi­on. » « Le groupe est vraiment revanchard, confirme l’entraîneur des avants Laurent Sempéré. Malheureus­ement, il y a une part d’inconnu car rien ne remplace les matchs amicaux. »

SÉGONDS : « BEAUCOUP DE GENS AIMERAIENT VOIR LE STADE FRANÇAIS SE CASSER LA GUEULE »

Le Stade français fait contre mauvaise fortune, bon coeur. Son premier match face à l’UBB, la LNR a pris la décision de le reporter. Résultat : les railleries et autre déclaratio­ns ont déferlé, créant frustratio­n et amertume chez les Soldats roses. Des sentiments déjà existants la saison dernière en raison de piètres performanc­es. « Au fond de nous, on a ce goût amer d’avoir terminé dernier et de se faire un peu cracher dans le dos par tout le monde, ajoute Ségonds. On a l’impression que beaucoup de gens aimeraient voir le Stade français se casser la gueule. » Et Ségonds de détailler l’état d’esprit qui anime le groupe parisien : « Le groupe n’a quasiment pas changé mais toutes les épreuves traversées ont créé de gros liens entre nous. Personne ne le voit de l’extérieur, mais je peux vous assurer qu’en interne il s’est passé quelque chose. » À confirmer sur les pelouses de Top 14.

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