Midi Olympique

Cheikh Tiberghien face à son destin

PRIVÉ À L’ARRIÈREDE MATSUSHIMA ET NANAI-WILLIAMS, L’ASM DEVRA FAIRE CONFIANCE À L’EXBAYONNAI­S CHEIKH TIBERGHIEN, DONT LE DÉPART VOILÀ DEUX ANS N’AVAIT ÉTÉ QUE PEU APPRÉCIÉ À L’AVIRON...

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

C’est peu dire que Cheikh Tiberghien fait partie des joueurs à qui la pandémie de covid-19 a joué un bien mauvais tour. « Ma génération n’a pas eu de chance. Le Tournoi s’est terminé avant la fin sans vainqueur, la Coupe du monde en Italie a été annulée… En plus, sur la fin du Tournoi, Franck Azéma m’avait fait confiance avec Clermont. J’étais remplaçant à Pau, titulaire à Agen, et puis tout s’est arrêté... » De quoi faire germer une frustratio­n que Tiberghien a mûri pendant tout le confinemen­t puis la longue intersaiso­n, bien décidé à croqer tout ce qui était possible cette saison… Et cela tombe bien puisqu’entre les blessures de Nanai-Williams et Matsushima, il s’avère l’unique candidat dont dispose Franck Azéma pour couvrir le poste d’arrière lors de ce déplacemen­t à Bayonne. Lequel s’annonce lourd en symboles pour Tiberghien, dont le départ de l’Aviron voilà deux ans aait été diversemen­t apprécié sur la cote basque… « Ma famille, mes amis et même mes potes des espoirs avaient bien compris et accepté ma décision, explique l’arrière jaunard. Après, il y a des gens qui n’ont pas eu la même approche… Je ne sais pas ce qu’ils en pensent aujourd’hui, mais après tout il était logique que certains, comme le président, pensent qu’il était un peu prématuré que je quitte le club alors que je n’avais encore jamais joué en pro à Bayonne. J’avoue que j’ai en priorité pensé à moi et à la suite de ma carrière. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il ne s’agissait pas d’un coup de tête. Mon choix était bien réfléchi. »

PREMIÈRE À JEAN-DAUGER

Mais était-il le bon ? Cheikh Tiberghien en est intimement convaincu, et c’est forcément un peu avec cette idée en tête que le jeune joueur se présentera sur la pelouse de Jean-Dauger. « Faire taire les critiques, ce n’est pas ma motivation, je n’ai envie de faire taire personne. Bayonne, c’est ma ville, c’est là où j’ai commencé le rugby à 15 ans après avoir longtemps joué au foot, là que j’ai connu le pole espoirs, mes premières sélections en équipe de France à 7, à 15… Mais malgré tout ce que j’ai pu vivre là-bas, je n’ai encore jamais joué à Jean-Dauger. Ça peut être un moment extraordin­aire… » On ne lui en souhaite évidemment pas moins. ■

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