Midi Olympique

Enfin un match, un vrai pour les Bordelais

LES HOMMES DE CHRISTOPHE URIOS VONT ENFIN RETROUVER LEUR STADE ET LE TOP 14, COMME UN SOULAGEMEN­T

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Enfin ! Que dire de plus direct que cet adverbe avant ce premier match de l’UBB, tant désiré ? Au sujet de ce Stade français-UBB pollué par la Covid-19, on a senti les Bordelais irrités, et prisonnier­s de leur propre franchise face à une langue de bois dominante. Mais depuis quelques jours, on a aussi compris que Laurent Marti et Christophe Urios voulaient tourner la page. « On a affiché notre frustratio­n la semaine passée. Je ne vais pas m’épuiser dans ce genre de combat qui sert à pas grand-chose. Finalement, nous nous sommes concentrés sur la seule chose que nous pouvons maîtriser : la préparatio­n. Nous étions prêts pour affronter Paris… on a un peu changé notre travail et nous serons prêt pour affronter Brive », posait Christophe Urios. Dimanche soir, le coach de l’UBB a disséqué le BriveBayon­ne et il ne s’est pas fait faute de rappeler que la saison passée, Brive fut la seule équipe à battre deux fois l’UBB, en comptant un match de préparatio­n. « C’est une équipe de combat qui aura deux semaines sans compétitio­n en suivant. À mon avis, ils ont ciblé leurs deux premières rencontres. De notre côté, je sens de l’impatience, mais l’erreur serait de penser que nous allons reprendre sur le rythme qui était le nôtre en février-mars dernier. » Au delà des mots convenus, on a senti le coach de l’UBB dans une certaine incertitud­e. Après tout sur ses deux matchs amicaux, l’UBB n’a affronté qu’une seule équipe de Top 14. « Nous ne voulions pas faire un match entre UBB 1 et UBB 2, c’est le meilleure façon de se blesser. On a préféré des entraîneme­nts à haute intensité et notre semaine fut plutôt

bien construite. La journée du vendredi 5 septembre fut de grande qualité par exemple. »

Mais on a senti Christophe Urios encore dubitatif sur la question des nouvelles directives arbitrales. Après le match amical face à Clermont, il nous avait déjà parlé de l’effet pervers de ce changement, et ces équipes qui, par crainte des turnovers, partent moins à l’abordage pour utiliser des mauls, du jeu dans le dos, du jeu au pied. « J’ai vu pas mal d’équipes procéder ainsi lors de la première journée, saut en fin de match quand on tente des trucs un peu désespérés. Mais la vitesse désirée par le législateu­r, on ne l’a pas vraiment retrouvée. Peut-être que le monde va s’adapter. Les Néo-Zélandais ont bien su le faire si j’en crois ce que j’ai vu dans le match entre l’Ile du Nord et l’ile du Sud. Mais en Top 14, il est illusoire de penser qu’on va voler des ballons dans des rucks et contre-attaquer immédiatem­ent. Il y a trop de pression dans notre championna­t. Alors quand on a des pénalités, on va en touche. » On demande décidément beaucoup à ce match initial. D’être une entame réussie en même temps qu’un petit laboratoir­e avant le second, rien moins qu’un quart de finale européen face à Edimbourg.

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Photo Icon Sport Rémi Lamerat, ici face à Castres en mars dernier.

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