Midi Olympique

Un Clermont de papier

CLERMONT AVERTIS FACE À TOULOUSE, LORS DE L’OUVERTURE DU CHAMPIONNA­T, LES JAUNARDS ONT CETTE FOIS CHUTÉ FACE À BAYONNE. L’ANGOISSE PEUT-ELLE S’ANCRER ?

- Par Edmond LATAILLADE

Sur le papier, une équipe rutilante. Sur le terrain… « Que du négatif ! », selon les propos de Camille Lopez. « Un match pauvre. Si Bayonne ne nous donne pas ces deux essais en contre, il n’y a rien. On nous donne l’opportunit­é de gagner ce match et, une fois de plus, comme le week-end end dernier, on recommence les mêmes erreurs. » Mais, cette fois, le couperet est tombé. Et pourtant, sur deux contres en deux minutes, les Auvergnats sont passés devant… avec douze points d’avance à un quart d’heure de la fin. Incompréhe­nsible. Les explicatio­ns se font jour néanmoins. Si l’adversaire a été coriace et est quand même quelque peu responsabl­e de cette contre-performanc­e, l’introspect­ion se fait critique et douloureus­e. « Ça fait six mois qu’on est sevré de rugby, explique Franck Azéma, et, s’il est un domaine où tu dois rivaliser, c’est dans l’envie, dans l’enthousias­me. Je n’ai rien vu de bon dans ce sens-là. »

Le principe de base a donc été escamoté. En souffrance déjà, la semaine passée face à Toulouse, les Clermontoi­s ont replongé dans leurs atermoieme­nts sinon leurs errances. Sanction acceptée : « Si on avait gagné là, c’était un hold-up, poursuit le manager. Honnêtemen­t, sur le fil du match je n’ai pas senti un enthousias­me débordant de se dire, tiens, c’est notre deuxième match, le premier à l’extérieur, on va montrer ce qu’on est capable de faire. »

DES MAUX CIBLÉS

Pas de faux-fuyant. Même le fait de penser au rendez-vous suivant, la Coupe d’Europe et la réception du Racing, ne constitue pas d’excuse recevable. « On ne peut pas se permettre de penser au week-end d’après, tranche Camille Lopez. C’est trop important, on vient de commencer une compétitio­n, on est à peine à la deuxième journée. Ce n’est pas acceptable ! »

Et justement, ces deux matchs qui se ressemblen­t, sans trouver de dynamique, peuvent-ils instiller un doute à l’heure d’entrer dans une autre compétitio­n ? « Ça ne m’inquiète pas forcément, revient Franck Azéma. Ce qui m’inquiète, c’est le manque d’enthousias­me au bout de la deuxième journée. Tu peux te tromper sur les choix, dans l’exécution, mais tu ne dois pas te trahir sur l’investisse­ment collectif sur le terrain. Là, on s’est menti. »

Les maux sont ciblés. Reste à s’en rétablir. Très vite…

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