Provence Rugby - Nevers
Jamais deux sans trois. Cet adage, Provence Rugby va essayer de l’appliquer jeudi soir à Maurice-David. Invaincus pour l’heure, avec deux succès initiaux, les Provençaux ont l’occasion de poursuivre leur encourageant début de saison. Même si Fabien Cibray ne se gargarise nullement du départ de ses joueurs : « À ce stade-là de la compétition, il n’y a pas de première place qui tienne la route. Cela ne veut rien dire… Certaines équipes n’ont pu disputer qu’un seul match… », livrait dimanche le manager, joint au téléphone après l’entraînement matinal. Satisfait de l’engagement de ses troupes et notamment de la belle activité défensive ainsi que de l’assise en conquête du huit de devant provençal, l’ancien demi de mêlée n’en demeure pas moins prudent. « Nous devons être conscients de la marge de progression que nous avons même sur les fondamentaux de ce sport », explique-t-il sans fard.
DUEL D’AMBITIEUX
Après avoir disposé de Soyaux-Angoulême puis de Vannes, le défi qui attend les Aixois ce jeudi sera à nouveau de taille. « Nevers est une très grosse écurie. Ce sera un grand défi de faire face à cette équipe qui a des avants très conquérants. Mais qui ne s’appuie pas seulement sur cela, ils sont capables de monopoliser le ballon et d’avoir une très bonne animation », prévient Cibray. Aix-en-Provence va donc devoir monter en gamme et en régime pour faire front et plus si affinités. « Même si nos avants ont répondu présents sur les deux premières rencontres, et que certains secteurs sont très encourageants, il faut faire preuve d’humilité et savoir se remettre en question à chaque nouvelle épreuve. Pour garder le cap, il faut se montrer intelligent », conclut le patron du sportif.
Du côté de Nevers, Xavier Péméja attend avec impatience cette opposition comme il l’a délivré dès vendredi soir au Pré-Fleuri (lire aussi en page 14). Deux jours plus tard, à froid, le manager des Bourguignons n’en démordait pas quant à la qualité de l’adversaire qui attend de pied ferme l’Uson. « C’est une équipe très solide. Ce sera à mon sens beaucoup plus difficile qu’à Grenoble. Il nous tarde d’y être et de voir notre capacité à réagir. »
Rassuré sur le deuxième acte des siens en Isère, Xavier Péméja a apprécié aussi le premier succès à domicile contre Valence-Romans. « Nos avants se sont retrouvés et nous avons un peu recouvré notre système de jeu. » Un système de jeu qui a fait de Nevers un des gros clients de ce championnat qui aspire à goûter à nouveau à des phases finales comme en 2019 (barrage à Bayonne). « On sent que ce groupe est arrivé à maturité. Maintenant, par rapport à la saison passée, où nous étions beaucoup trop irréguliers, il nous faut être bon d’entrée pour éviter de courir derrière nos concurrents… » Le meilleur moyen de le savoir passe par le « gros test » de jeudi. Pour l’occasion, Nevers pourra compter sur son demi d’ouverture sud-africain Shaun Reynolds, susceptible de faire sa première apparition dans le groupe des Jaunets après la blessure à un doigt de pied de Nicolas Vuillemin.