Midi Olympique

L’économie

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Le sujet est souvent revenu sur le tapis, aussi bien à Suresnes qu’à Clamart. Dans une période chaotique et difficile sur le plan financier, les présidents de club s’interrogen­t. Celui de Chaville a franchemen­t posé la question à Bernard Laporte. « Votre opposant dit que vous asséchez le fond assurance. Est-ce vrai ou faux ? » « Le fond assurance avait atteint un niveau indécent, a répondu le trésorier Alexandre Martinez. C’est pourquoi lors de l’AG d’Agen, nous avons proposé au vote la baisse de la part assurance sur les licences. Or, on termine l’exercice à 58 millions d’euros pour ce fond assurance. Certes, il va baisser de 15 millions avec le plan de relance et certains pensent qu’on grille le fond assurance, mais nous ne l’avons absolument pas asséché, nous l’avons simplement ajusté à la réalité du moment, en rapport avec ce que l’on doit verser à notre assureur en cas de grand blessé. » La veille, Florian Grill avait affirmé qu’il fallait en finir avec cet argent « qui dégouline », dénonçant à maintes reprises « la vente des bijoux de famille à CVC ». Son projet ? Proposer un nouveau modèle économique et lever 16 millions d’euros sur la mandature. « Nous voulons trouver dix entreprise­s à 400 000 euros par an en allant séduire des fondations, les fonds

RSE des grandes entreprise­s. » Évidemment, Grill a été interrogé sur la répartitio­n de cette manne financière. « L’idée, c’est de récompense­r les clubs qui jouent le jeu de la formation par exemple, qui forment des entraîneur­s, qui développen­t des sections féminines, qui assurent l’accueil d’enfants handicapés. » De son côté, Bernard Laporte a une nouvelle fois rappelé que l’arrivée de CVC au capital du Comité des 6 Nations était imminente et qu’il s’était battu pour que la France profite au mieux de la redistribu­tion. Il a évoqué le chiffre de « 65 millions d’euros, un peu moins que ce qui était prévu avant la Covid-19 ». Il a également, sous le sceau de la confidence, raconté qu’un soir de finale de Top 14 2018, le président de la République Emmanuel Macron lui avait demandé si la FFR serait intéressée pour prendre la gestion du Stade de France à partir de 2025. « Nous avons des discussion­s avec l’Etat, a-t-il ajouté. Nous discutons aussi avec un consortium car, de notre côté, nous pouvons assurer dix dates. Pour que l’opération soit rentable, il en faudra d’autres. » L’idée de Laporte est de pouvoir profiter d’un stade à moindre coût et, idéalement, d’en faire une affaire rentable.

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