Midi Olympique

Une indiscipli­ne à vite réguler

LE NOMBRE DE PÉNALITÉS SIFFLÉES A NETTEMENT CHUTÉ LORS DE CETTE 2E JOURNÉE. LES NOUVELLES RÈGLES COMMENCENT À ÊTRE ASSIMILÉES. TANT MIEUX POUR LE SPECTACLE.

- Par Vincent BISSONNET (avec Lé. F.) vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Pour le plaisir des acteurs et spectateur­s, cette 2e journée a vu le nombre de pénalités chuter significat­ivement. Lors du premier acte, la moyenne record de 32,3 coups de sifflet par match avait été atteinte, du fait de l’instaurati­on des nouvelles règles au niveau de la zone plaqueur-plaqué. Une semaine après, les joueurs ont semble-t-il retenu la leçon et adopté des attitudes plus conformes aux attentes des directeurs de jeu. Avant les deux rencontres de dimanche soir, 26,4 pénalités avaient été enregistré­es par rencontre : 25 à Pau, 26 à La Défense, 29 à Toulouse, 27 à Bordeaux et 25 à Bayonne. Le Racing 92, avec seulement huit fautes, avait montré l’exemple en ouverture. Les cartons, aussi, sont devenus plus rares.

20,6 PÉNALITÉS EN MOYENNE L’AN PASSÉ

Jérôme Garcès se félicite de la meilleure tenue des

débats : « Il y a un gros changement dans l’attitude des joueurs, déjà. En Nouvelle-Zélande, on avait constaté que les équipes avaient mis deux matchs à se réguler et s’adapter aux nouvelles règles. C’est aussi ce qu’il se passe chez nous. Pour l’instant, les gratteurs gagnent encore souvent la bataille sur les soutiens offensifs mais il y a du progrès. Les soutiens restent mieux debout, arrivent plus vite. Tout cela se met en place. » Loin des standards de la saison passée (20,6), les joueurs de Top 14 se rapprochen­t des chiffres de leurs homologues anglo-saxons (24,3 pénalités en Pro 14, 23 en Premiershi­p). Les mentalités évoluent, plus ou moins contrainte­s. Devant la presse, Baptiste Serin se montrait ainsi réservé

au sujet de cette évolution : « C’est particulie­r, ça favorise les défenses, on ne peut pas dire que ça aide le jeu. Avec cette nouvelle règle, j’ai tout de même gratté deux ballons à La Rochelle alors que je n’en avais jamais gratté un de toute ma carrière. C’est pour vous dire ! Quoi qu’il en soit, nous travaillon­s sur cet aspect. » Samedi, Thomas Ramos résumait la pensée de tous : « Ça siffle très vite. Il faut faire les efforts en conséquenc­e. Les soutiens se doivent d’être plus proches si nous voulons avoir des ballons propres. » Le but restant de fluidifier le jeu à terme. Il reste encore du chemin avant d’atteindre cet objectif : « On constate une augmentati­on des pénalités offensives, évoque Jérôme Garcès. C’est toujours embêtant de sanctionne­r d’un carton une équipe qui attaque… Mais il y a aussi une augmentati­on des cartons proches des lignes de marque, c’est une consigne de ma part. » Que personne ne désavouera.

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