Toulon plus fort que l’ennui
On ne peut pas avoir de la chance toutes les semaines. Pas sûr que cela suffise à réconforter le diffuseur Canal + qui, une semaine plus tôt, pour le grand lancement de la case du dimanche soir attribuée au Top 14, s’était délecté d’un Clermont Toulouse immédiatement installé dans la légende. Cette fois, le duel en rouge et noir, Toulon -Lyon, mettait aux prises deux clubs candidats au titre mais aussi deux collectifs qui avaient raté leur entrée en matière (défaite respectivement à La Rochelle et à la maison face au Racing). Un simple trou d’air ? Il faut croire que non. Ce dimanche, c’est un bien triste spectacle qu’ont offert les deux équipes.
Il faut toutefois leur rendre cette justice : au manque de préparation qu’accuse la grande majorité des équipes, ces deux-là ajoutent des défections en pagaille. C’est ainsi que Toulon évoluait avec Baptiste Serin à l’ouverture, poste auquel il n’avait plus commencé une rencontre depuis octobre 2018, en Challenge européen avec l’UBB. À la charnière, il était associé à Sonatane Takulua, Tonguien titularisé à une seule reprise la saison dernière. Côté lyonnais, le tableau n’était guère plus reluisant avec une paire de centre expérimentale Fernandez-Tuisova. Dans ce contexte instable, Varois et Rhodaniens trouvaient là quelques excuses bienvenues. Car leur production fut d’un niveau collectif faible, pour ne pas dire plus. Un chapelet d’enavant, des pénalités, pas de rythme et peu d’émotions à se mettre dans la besace.
À ce jeu de petit rugby, ce sont donc les Toulonnais qui l’ont emporté avec bonus, à la force de leur paquet d’avants qui a mis à mal son homologue dans l’exercice des groupés-pénétrants. C’est peu, bien sûr. À ce stade, les Varois s’en contenteront.