Messieurs, clonez Kolbe svp !

C’était une première mi-temps, comment dire… approximative. Au point de la rendre carrément étrange. Non pas qu’il fût permis de douter un seul instant de la supériorité des Toulousains, tellement ils semblaient plus forts sur tous les plans. À commencer par ceux de la puissance et du talent individuel (avouez que c’est utile dans ce sport…). Mais voilà, à force d’imprécisions, les hommes d’Ugo Mola étaient en passe de se compliquer la tâche plus que de raison. Et quoi ? Franchement, chaque observateur a sûrement l’impression de se répéter semaine après semaine depuis trois ans mais cette équipe possède dans ses rangs des joueurs merveilleux et un extraterrestre. Imaginez quand même que, jusqu’à présent, le seul défaut qu’il fallait objectivement trouver à Cheslin Kolbe était celui de ne pas inscrire autant d’essais que son génie en réclame. Et lui, il en dit quoi de ça ? Et bien, il vous plante deux doublés en deux week-ends et il vous renvoie à vos douces analyses. Ses partenaires ont confié maintes fois combien ce mec était exceptionnel et son manager a clamé encore davantage à quel point il faisait du bien au rugby. Comment ne pas se taire en tribunes et les rejoindre ? En deux ballons reçus en bout de ligne, le Sud-Africain a tué les minces espoirs adverses. Ça, c’était réglé à la mi-temps… Mais il convient d’étendre l’adage à l’ensemble de cette formation. On aime le Stade toulousain ou pas. On le supporte ou pas. Mais force est de reconnaître qu’il est, depuis trois ans, une formidable promotion pour ce sport. En football, beaucoup ont l’habitude de louer les équipes de Marcelo Bielsa pour la garantie du spectacle qu’elles offrent toujours. Là, c’est un peu pareil avec les Rouge et Noir. Les émotions sont au rendez-vous.