Quand les chiffres sont des menteurs...
S’il vous fallait un match pour prouver que les chiffres et les statistiques ne retranscrivent en aucun cas la réalité de ce qui peut se passer sur un terrain, alors ce Clermont - Racing était fait pour vous. La lecture brute des statistiques officielles de l’EPCR se trouvait ainsi sans appel, donnant des voyants favorables à Clermont : 55 % de possession, 54 % d’occupation,
349 mètres parcourus contre 259, 21 défenseurs battus contre 7, 92 % de réussite au plaquage contre 82%... Et pourtant, la victoire du Racing ne souffrait paradoxalement d’aucune contestation, tant leur domination sur la première période fut totale. L’unique réalité étant que les Franciliens ont su mettre leurs adversaires à la faute (16 fois) lors de chacune de leurs incursions (huit pénalités marquées sur huit tentées au total), tandis que les Jaunards ont multiplié les temps de jeu stériles, s’exposant aux grattages adverses. De quoi donner raison aux coéquipiers de Teddy Iribaren, qui s‘est contenté d’occuper au pied (même mal) sitôt que son équipe enchaînait deux temps de jeu sans réelle avancée ? C’est une évidence, tant la nouvelle interprétation des règles semble aller à l’inverse de l’effet souhaité, incitant les équipes à ne pas s’exposer ballon en main dans leur camp. Une justesse tactique qui a probablement manqué à l’ASM, dont la fin de match en trompe l’oeil après l’exclusion temporaire d’Oz ne masque pas les insuffisances.