Midi Olympique

Un rendez-vous vraiment historique

- S. V.

On savait cette affiche alléchante… Forcément ! Un « remake » de la dernière finale, en guise de quart de finale ! Que voulez-vous de plus ? À ceci près qu’elle paraissait plus déséquilib­rée que la dernière… Les Saracens étaient orphelins de leur capitaine, ouvreur et buteur Owen Farrell suspendu cinq semaines, et ne pouvaient plus compter sur bon nombre de joueurs qui étaient titulaires au coup d’envoi de la dernière finale : l’arrière Liam Williams, le centre Alex Lozowski, le demi de mêlée Ben Spencer, le pilier Titi Lamositele, les deuxième ligne Will Skelton et George Kruis… En face, le Leinster ne déplorait aucune absence majeure, à l’exception de son droitier Tadgh Furlong. Et encore, car Furlong est blessé de longue durée (son dernier match remonte au 18 janvier dernier) et en son absence, son remplaçant Andrew Porter s’est illustré. Donc même s’il avait été sur le terrain, Furlong n’aurait certaineme­nt pas empêché à sa mêlée de prendre la marée comme elle l’a prise samedi à l’Aviva Stadium. Une marée. Voilà ce que les Leinsterme­n ont affronté à Dublin. Une marée noire, qui s’est inlassable­ment abattue sur eux, qui ont pourtant eu largement la possession du ballon (63 %) et l’occupation du territoire (66 %). Malgré cette possession incroyable, les joueurs du Leinster n’ont compté que… deux franchisse­ments. Mais ont concédé 15 pénalités et 16 turnovers. Alors, qui a le plus subit ? Malgré leur formidable débauche d’énergie, les Irlandais n’ont jamais pu rééditer leur folle remontada de la finale 2011 gagnée contre Northampto­n (22-6 à la pause, 22-33 score final). Les Saracens étaient trop forts. Ils étaient plus qu’une équipe de rugby. Ils étaient une meute. Et celle-ci est en chasse.

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