Midi Olympique

Fin de série pour le Leinster

LEINSTER INVAINCUS DEPUIS 25 RENCONTRES, LES IRLANDAIS SONT TOMBÉS SUR PLUS FORT. UN VRAI COUP D’ARRÊT POUR UNE ÉQUIPE QUI, POUR UNE FOIS, N’A PAS SU SE MONTRER À LA HAUTEUR.

- S.V.

Longtemps, on n’a pas reconnu le Leinster. Depuis quand le pack de Dublin subit la loi de son adversaire ? Depuis quand les troisièmes lignes du Leinster rebondisse­nt sur la ligne d’avantage comme de vulgaires pantins ? Depuis quand les coups d’envoi de Jonathan Sexton ne font plus les dix mètres réglementa­ires ? Et depuis quand le Leinster commet plus de fautes que son adversaire ? Sanctionné à 15 reprises, l’habituel bourreau s’est mué en victime. Un changement qui s’explique par la domination physique des Anglais sur la majorité de la rencontre. Car à l’exception du phénomène James Ryan qui devrait former avec Maro Itoje une deuxième ligne de rêve pour les prestigieu­x Lions britanniqu­es et irlandais en Afrique du Sud l’année prochaine, aucun ne semblait en mesure de rivaliser dans l’intensité imposée par des Saracens que l’on aurait crus possédés. À la mi-temps, le tableau d’affichage de l’Aviva Stadium affichait l’outrageux score de 22 à 3, et l’on pensait les Dublinois définitive­ment perdus…

Après la rencontre, le manager du Leinster Leo Cullen a lui-même avoué qu’il n’avait pas vraiment reconnu son équipe en première mi-temps : « Dès le coup d’envoi, nous avons eu peur. Nous n’avons pas été à la hauteur de l’évènement et les Saracens ont vite marqué. Nous leur avons donné ces opportunit­és, à l’image de la pénalité lointaine que Daly a tentée et réussie. »

RINGROSE : « PAS MON PREMIER JOUR SOMBRE AVEC LE LEINSTER »

Et puis non. L’on retrouva cette belle équipe du Leinster en deuxième mitemps, dès la 48e minute où le pilier Andrew Porter marqua un essai en force après une belle percée dans les 22 mètres adverses de Sexton justement. On les retrouva aussi à l’heure de jeu quand ils surent tenir l’une de ces séquences dont ils ont le secret avec… 28 temps de jeu ! N’importe quelle équipe aurait cédé sous pareil pressing. Mais pas les Saracens. Et Maro Itoje anéantit leurs efforts en grattant le ballon au 29e temps de jeu.

Quelques minutes plus tard, il y eut aussi cette course lumineuse de l’arrière Jordan Larmour qui l’envoya derrière la ligne pour ramener le score à 22-17 en faveur des Sarries. Mais tous ces coups d’éclat furent insuffisan­ts au vu de la domination anglaise en mêlée et sur la ligne d’avantage. Le Leinster se relèvera. Garry Ringrose l’assure : « Cette défaite est dure à encaisser mais ce n’est pas mon premier jour sombre avec le Leinster. À nous maintenant d’apprendre, de réagir et de progresser. C’est notre défi. »

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Photo Icon Sport Replacé à l’ouverture, Alex Goode a inscrit la bagatelle de 19 points, concluant l’extrême domination des Sarries. Dans tous les compartime­nts du jeu les Leinsterme­n ont semblé dépassés.

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