Dix minutes à fond la caisse !

L’UBB a construit son succès sur ces 10 premières minutes totalement réussies. Deux essais de Cordero et de Dubié qui ont pesé très lourd sur le match. Le premier fut le fruit d’un contre (lire ci-dessus), le second d’une avancée en mêlée décisive et d’un mano a mano entre Jalibert et son centre. Ce 14-0 a servi de « matelas » aux Bordelais, dominateurs jusqu’à la pause. « Nous aurions pu marquer un essai de plus et le match aurait été fini », commenta Christophe Urios.

La suite fut plus laborieuse car Édimbourg a réussi sa deuxième mi-temps, les Écossais avaient plus de gaz, ils ont aussi une force collective assez impressionnante. L’essai de leur ailier Hoyland l’a prouvé, il a conclu une très belle séquence avec une passe décisive impeccable de l’autre ailier, D’Arcy Graham assez lucide pour lâcher le ballon au sol et le reprendre. Édimbourg a menacé l’UBB jusqu’au bout, au nom d’une condition physique supérieure. Mais on donnera aux Bordelais la palme de l’efficacité, la fameuse entame, l’expression n’est pas galvaudée. À cent pour cent de leur potentiel athlétique, les Girondins ont montré qu’ils étaient les patrons. À mesure que le temps avançait, ils n’avaient plus les moyens d’imposer le tempo de la rencontre. Mais ils ont su se montrer tenaces et offrir à leurs supporteurs (présents ou pas) un final plein de suspense. Après tout, c’est ça le charme des phases finales.