Midi Olympique

Des traces physiques... et morales ?

CETTE FIN DE CAMPAGNE EUROPÉENNE A GARNI L’INFIRMERIE POUR LES PROCHAINES SEMAINES. ET IL FAUDRA AUSSI RAPIDEMENT DIGÉRER LA DÉCEPTION.

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Dire que Toulouse a perdu des forces à Sandy Park sonne comme un euphémisme. Quand la question fut posée à François Cros, quelques minutes après la défaite, sur son éventuelle crainte de voir ce match laisser des traces, telle fut sa réponse : « Je n’ai pas peur. Si ce revers laisse des traces, elles seront physiques et se verront sur les joueurs, à commencer par Rory Arnold qui devrait être indisponib­le pendant un petit moment. » Et c’est une tuile énorme pour le staff dans ce secteur qui n’est déjà pas si riche, surtout que l’arrivée de Thibaud Flament (23 ans), qui évolue aux Wasps, n’est programmée qu’à la fin de la saison de Premiershi­p. Ugo Mola en est conscient : « L’effectif s’est tendu sur certains postes. » Il pensait en premier lieu à sa deuxième ligne, sachant que Richie Arnold a raté les deux derniers matchs et que Joe Tekori, à son âge (36 ans), ne peut pas enchaîner toutes les rencontres complètes. Le polyvalent Rynhardt Elstadt devrait faire son retour, ce qui sera tout de même à ranger parmi les bonnes nouvelles. Mais les Toulousain­s ont peut-être et aussi perdu Yoann Huget et Cheslin Kolbe pour les semaines à venir, sachant que Sofiane

Guitoune, touché à une cuisse, fut incertain toute la semaine dernière et pourrait avoir besoin de repos.

« REBONDIR AU PLUS VITE »

En clair, c’était la contrepart­ie d’un début de saison pas comme les autres, avec des rendez-vous majuscules tous les week-ends. « C’était le risque, avec deux gros matchs à domicile contre La Rochelle et l’Ulster, au milieu de deux déplacemen­ts à Clermont et Exeter, souffle Ugo Mola. On y a laissé des plumes. » Mais l’autre interrogat­ion est de savoir à quel point le moral de ses troupes va être touché, alors que ses hommes avaient fait de cette compétitio­n un objectif majeur. Chacun sait combien il est parfois dur de se relever après une telle déception. Le timing pour le moins inédit de ces phases finales européenne­s sera-t-il un avantage ou pas ? En football, le PSG a par exemple eu beaucoup de mal à revenir à la réalité du championna­t de France après son échec en finale de Coupe d’Europe. « Nous n’en sommes qu’à la quatrième journée de Top 14 et la saison est longue, prévient Cros. Il y a le championna­t et une autre Champions Cup. Ce n’est pas un coup d’arrêt mais encore un enseigneme­nt pour rebondir le plus vite possible. » Dès dimanche contre Toulon ?

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