Une gestion de capital risque
AVANT DE RETROUVER EXETER EN FINALE, LE RACING 92 SE PRÉPARE À AFFRONTER LA ROCHELLE ET LE STADE TOULOUSAIN EN TOP 14. PAS SIMPLE À GÉRER.
D’emblée, Laurent Travers a douché l’enthousiasme régnant au coeur de Paris-La DéfenseArena. « On n’a rien gagné », ont été les premiers mots du manager ciel et blanc, se projetant immédiatement sur la troisième finale de Champions Cup de son équipe en cinq ans. Une finale qui se déroulera en Angleterre, à l’Ashton Gate de Bristol. Seulement voilà, entre-temps, le Racing 92 devra négocier deux rendez-vous importants en Top 14. D’abord, à La Rochelle. Ensuite, face au Stade toulousain. La gestion de l’effectif racingman va donc poser questions. Selon toute vraisemblance, une grande partie de l’équipe qui a débuté la rencontre face au Saracens ne sera pas du déplacement rochelais. Mais quid de la rencontre face au champion de France en titre, ultime sortie avant un éventuel sacre européen ? Cette rencontre, qui aurait pu être l’affiche de la finale si les joueurs d’Ugo Mola n’avaient pas failli sur la pelouse d’Exeter, aura valeur de test. Un vrai « warm up ». D’ici là, pour affronter les Anglais d’Exeter, le Racing aura probablement retrouver son capitaine Henry Chavancy, absent en demi-finale à cause d’une déchirure à une cuisse. Si son absence n’a pas pesé en demi-finale, Olivier Klemenczak assurant l’intérim avec une franche réussite, sa présence rassure. Il sera un élément clé de la préparation de ce rendez-vous. Quid de Fabien Sanconnie, sorti après seulement trois minutes de jeu samedi dernier en raison d’une commotion ? En interne, on assure qu’il sera opérationnel dans trois semaines. De son côté, Bernard Le Roux, victime d’une fracture du plancher orbital, devrait également être remis sur pied. Enfin, Kurtley Beale, suspendu depuis le match contre Montpellier en Top 14, sera requalifié pour la finale. Laurent Travers prendra-t-il le risque de l’aligner alors qu’il n’aura pas jouer depuis trois semaines ? Si oui, à la place de qui ? Simon Zebo ? Teddy Thomas ? Un problème de riche pour Travers.
Après tout, qu’importe. Le Racing 92 semble surfer sur la vague du collectivisme. Et apparaît plus déterminé que jamais. « Aujourd’hui (samedi), ce n’est pas un aboutissement, a d’ailleurs rappelé Maxime Machenaud. Ce n’est qu’une étape pour la finale. Ce sera notre troisième et on espère que ce sera surtout la bonne. » Teddy Iribaren, lui, ose afficher sa confiance. Sans langue de bois, ni filtre. L’oeil vif et déterminé, il le jure : « Je pense que, cette année, pas grand-chose ne va nous arrêter. »