Midi Olympique

Un coup des jeunes

- Par A. B.

On en avait fait des caisses en 2016. Cette première finale européenne, le Racing 92 la devait à Dan « Superstar » Carter, arrivé seulement quelques mois plus tôt. Sans lui, point de finale possible, jurisprude­nce « Usap 2009 » à l’appui. Promis, juré, craché. Il n’y en avait donc que pour le demi d’ouverture néo-zélandais, alors champion du monde en titre avec les Blacks. Même sans jouer, il bonifiait ses partenaire­s, disait-on…

Cette troisième finale de Champions Cup, le club francilien la doit de prime abord au génie de Finn Russell, auteur d’un joli coup du sombrero par-dessus le premier rideau des Anglais, à la dextérité de Virimi Vakatawa et sa gestuelle de basketteur pour une passe façon « bras roulé » siglée Kareem Abdul-Jabbar à la grande époque des Lakers et puis à la vitesse de Juan « Speedy » Imhoff pour enterrer les Saracens à la 76e minute. Mais pas seulement. Samedi, pour battre le champion d’Europe en titre, le Racing 92 avait neuf joueurs sur la feuille de match issus de son centre de formation. Trois d’entre-eux (Ben Arous, Chat, Colombe) formaient la première ligne au coup d’envoi de la rencontre. D’autres comme Hassane Kolingar, Teddy Baubigny ou encore Boris Palu se trouvaient sur le banc. Et c’est à leur entrée en jeu, quand le Racing 92 semblait alors perdre le fil, que les Sarries menaient 159, que le jeu ciel et blanc allait finalement s’énergiser. Tout sauf un hasard. Laurent Travers n’a pas manqué de souligner « l’immense travail » réalisé par Christophe Mombet, le directeur de la formation racingman. À juste titre.

Le Racing 92 va donc disputer sa troisième finale de Champions Cup en cinq ans, la première sans Dan Carter. Et peut-être même que le club des Hauts-de-Seine va enfin la gagner.

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