Lionnes de Bordeaux : jolies perspectives
LES GIRONDINES CONSTITUENT DÉSORMAIS UNE SECTION INDÉPENDANTE. ET ÇA CHANGE TOUT…
Que manque t-il à Bordeaux pour qu’une équipe féminine rivalise avec les meilleures ? Rien… sauf l’essentiel : la volonté de dirigeants convaincus que la cause du rugby par les filles mérite d’être âprement défendue. Mais ça c’était hier car depuis juin dernier, depuis que les Lionnes se sont extraites du Stade Bordelais Rugby pour vivre pleinement leur nouveau statut de section autonome au sein de l’omnisports, leur projet de développement a pris du corps. Quel rapport avec les personnalités telles que Patrick Laporte, Guy Accoceberry, Laurent Treuil ou Florent Torregaray, toutes associées à l’histoire du rugby girondin ? Auparavant le lien n’existait pas, mais aujourd’hui, les trois premiers forment une coprésidence qui a une sacré gueule, convenez-en, et le quatrième est le manager sportif général. Cette gouvernance est un gage de crédibilité, mais avec beaucoup d’humilité Laurent Treuil se veut prudent, il en faudra plus pour installer à l’échéance de trois ans les Lionnes dans l’élite resserrée du rugby français. Car la perspective est réjouissante de voir les Bordelaises épouser bientôt, une fois pour toutes, l’appellation « Lionnes de l’UBB ».
L’AVENIR AVEC CONFIANCE
Pour l’heure, Laurent Marti a d’autres chats à fouetter. Alors, le club féminin travaille à son évolution et à rassurer les parents sur l’accueil et les études. « Nous ne voulons pas vendre du rêve, insiste
Laurent Treuil. Mais Bordeaux a des atouts sur les plans humains et
sociaux. » La relation avec les clubs avoisinants sera également un axe fort de la politique.Avec les Brugeaises, le contact a déjà été établi. Un excellent signal sur l’arrêt des clivages. Et sur le terrain aussi ils se sont multipliés avec l’adhésion au projet de quelques locomotives. En tête de gondole, Jean-Baptiste Dubié qui affrontait ce week-end Bristol avec l’UBB et qui vient auprès des filles préparer un diplôme de préparateur physique. Avec lui oeuvreront Frédéric Ourabah et Raymond Sévilla en charge de la réathlétisation. Fabrice Nivard (exFédérale 1 garçons) entraînera les avants de l’équipe Elite, Clément Millet et Sylvain Dumora l’équipe B. Enfin, Thomas Sévilla dirigera le pool formation assisté de Régis Bourgeois et deux joueuses. Quant au technicien Matthieu Codron, présent depuis dix ans, il reste au contact. Les jeunes et talentueuses Morgan Bourgeois, Louise Lavabre et leurs coéquipières peuvent envisager l’avenir avec confiance.