Rouen n’a déjà plus de temps à perdre
LE RNR A MAL DÉBUTÉ SA SAISON. DES SOUCIS DE COVID, UN MANQUE DE REPÈRES ET LA CONFRONTATION D’ENTRÉE AVEC DEUX GROSSES CYLINDRÉES DE LA POULE (PERPIGNAN ET BIARRITZ) POUR AUTANT DE DÉFAITES. ROUEN CUMULE LES HANDICAPS MAIS DOIT ABSOLUMENT MONTRER AUTRE
Ambiance studieuse cette semaine à Mermoz. On sent que ça cogite dans les têtes. Le groupe n’a pas fait ce qu’il fallait, à Perpignan où il aurait pu s’en sortir avec un point de bonus défensif, mais surtout à la maison face à Biarritz où Rouen a raté son rendez-vous. Et les statistiques sont cruelles : 43 plaquages, alors que la moyenne en Pro D2 est plutôt aux alentours de 20. Certes, Biarritz avait déjà joué sept matchs depuis le début de saison tandis que Rouen n’avait comme repère que Vannes en amical et Perpignan en championnat, comme base de travail.
Le coach, Richard Hill, est donc un peu déconfit face à cette « non-défense » et le peu de jeu d’attaque proposé par les Lions. Il résume : « Rouen a subi dans les mauls, les rucks, a manqué de pragmatisme et d’efficacité même sur des ballons récupérés en touche et jouables. » On peut alors se pencher sur le jeu au pied que
Rouen a beaucoup utilisé, finissant une paire de fois directement en touche, et donnant le bâton pour se faire battre. Autre choix proposé : tomber vite au sol, avec des joueurs qui se couchent pour protéger et qui se mettent à la faute. Là encore il va falloir gommer les erreurs techniques et tactiques, et ne pas donner de munitions.
MULTIPLIER LES TEMPS DE JEU
On devrait donc voir des choses plus simples et rapides, dans la volonté de ramener vite le jeu dans le camp adverse. Carcassonne a un pack lourd, très fort au ras. Il faudra le déplacer, le faire courir, l’épuiser et éviter la confrontation directe en sortie de regroupement.
Afin d’avoir du répondant à proposer, Christophe Hamacek, l’entraîneur des avants s’est attelé à la mise en place rapide des mauls et une bonne protection du porteur, de l’impact et de la constance dans le rythme à y mettre : plus de joueurs à la traîne ou qui perdent leurs appuis bêtement, causant des pénalités idiotes. Il a passé la semaine à faire répéter les gammes aux joueurs, afin de ne plus voir les errances habituelles.
Il va aussi falloir multiplier les temps de jeu, car Rouen a beaucoup de mal à enchaîner les phases et à construire un minimum de jeu dans l’avancée, pour ne pas se limiter à 3 ou 4 temps de jeu. Rouen a une bonne mêlée et devrait pouvoir s’appuyer dessus, si les joueurs jouent ensemble et appliquent les consignes collectives.
Il y a une semaine, Biarritz n’était pas sorti fatigué face à Rouen. Il faudra que Carcassonne finisse sur les rotules pour rendre les joueurs de la cité audoise moins efficaces en mauls et en mêlée. C’est le prix à payer pour les Rouennais, s’ils veulent décrocher la première victoire de leur saison.