Midi Olympique

NICOLAS NADAU — Entraîneur principal de Biarritz « Gilles Bosch est à l’image de l’équipe »

IL REVIENT SUR LE BON DÉBUT DE SAISON DE SON ÉQUIPE QUI JOUE LES PREMIERS RÔLES EN PRO D2.

- Propos recueillis par Pablo ORDAS

Le BO occupe la première place du championna­t, ex-aequo avec Vannes. Vous devez être content, comptablem­ent, de cette entame…

Oui, nous sommes très heureux d’avoir pris treize points. C’est très bien. Je trouve que le visage de l’équipe est plutôt bon dans son ensemble. Nous avons un peu marqué le pas sur la fin de bloc. Même si nous l’avons emporté à Rouen, nous avons senti les joueurs dans le dur. Vous savez, nous venons de traverser six mois sans jouer puis il y a eu trois matchs de préparatio­n et quatre rencontres de championna­t. Il y a aussi eu une opposition à l’entraîneme­nt à Pau contre la Section. Après, nous avons eu la chance de ne pas avoir de joueurs contaminés et c’est ce qui a fait que nous en sommes peut-être là aujourd’hui.

Ressentiez-vous une forme de pression sur ce début de championna­t par rapport au recrutemen­t XXL effectué cet été ?

La pression, elle est dans ce qu’on met sur les entraîneme­nts, dans ce que nous allons proposer aux joueurs qui sont arrivés, aux orientatio­ns qu’on va prendre. Nous avions une forme de jeu l’an dernier avec certains mecs et là, nous en avons une autre avec les recrues. Il faut trouver notre équilibre et le bon sens que l’on va mettre au jeu avec eux. La pression, en soi, peut être source de motivation. C’est ce qui stimule le club, grâce à ces joueurs.

Êtes-vous satisfait du visage affiché par les recrues ?

Oui, bien sûr. Henry Speight est arrivé ici en étant un peu blessé, avec un doigt qui avait été opéré juste avant la reprise. Il s’est ensuite fait mal à un genou mais il a continué à jouer. Gilles Bosch est à l’image de l’équipe. Il est en train de trouver ses marques, de prendre sa place. Petit à petit, il prend de la confiance, trouve le sens du jeu et le caractère nécessaire aussi, par moments. Il a fallu passer par des matchs de préparatio­n où nous nous sommes trompés, pour régler les choses. L’ensemble prend forme.

Jusqu’ici, vos individual­ités ont souvent fait la différence. Comment ne pas tomber dans une dépendance vis-à-vis d’elles ?

C’est une réalité. Nous avons des joueurs d’un très gros calibre. Je pense à Francis Saili en priorité. Mais nous avons montré, face à Béziers puis Rouen, que nous avions un effectif de qualité, qui était capable d’afficher du caractère, un sens collectif, de la solidarité. Il y a des choses très positives et c’est en ça que nous n’avons pas cette dépendance totale.

Vous avez déjà utilisé trente-deux joueurs. Est-ce pour ne pas tomber dans cette dépendance ?

Oui. Après, nous avons aussi eu quelques petits pépins en cours de route, liés à l‘après Covid, où une certaine fatigue s’est fait ressentir. Vous savez, cette profondeur de banc va créer une émulation et va pousser les joueurs qui se sentent un peu en retrait, par rapport à Francis ou Henry, à donner le meilleur pour pouvoir jouer et avoir leur temps de jeu.

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