On l’appelait Jahoumet !
HOMMAGE PERSONNALITÉ RECONNUE, DU MONDE D’OVALIE, JACQUES CARLES S’EN EST ALLÉ BRUTALEMENT. RETOUR SUR UNE VIE CONSACRÉE AU RUGBY.
De la bouche de Pierre Danos est sortie cette merveilleuse citation « En rugby, il y a ceux qui jouent du piano et ceux qui les déménagent. » Une phrase qui sied parfaitement, à feu Jacques Carles connu également sous les sobriquets de « James » ou « Jahoumet » arraché brutalement à l’affection des siens, le 13 juillet dernier à l’âge de 78 ans. De cette grande famille d’ovalie, il en était une figure, une personnalité hors du commun.Tout d’abord comme joueur où il a excellé dans les décennies 60 et 70, sous le numéro 10 du Stade toulousain et Graulhet. Une fois, la trentaine franchie, il revient dans son club, formateur et de coeur : Blagnac. D’une structure évoluant en Honneur en 1974, il la mène en 1989 au sommet de la pyramide nationale. Cette année-là, le BSC échoue aux portes des quarts de finale de l’élite face à Lourdes. Cette belle réussite sportive, avait été rendue possible grâce aux solides liens d’amitié qu’il avait su nouer. Ses amis et anciens stadistes ; les frères Andrieu, Roger Guiter, Jean-Marie Barsalou, les présidents Yvan Dufour et Guy Kalac avaient adhéré à son projet pour évoluer en Honneur.
DÉCOUVERTE DE DEYLAUD
Son attachement à Blagnac ne l’a pas empêché d’effectuer une pige à Mirande où il a formé avec son ami, Henri Broncan, une redoutable charnière.Très coté dans le landerneau du rugby national, Jacques Fouroux lui avait même proposé de manager France B qu’il n’a pu accepter, car c’était incompatible avec sa situation professionnelle à Air-France. « En 1999, il revient au chevet de Blagnac, ajoute son ami, Régis Lenormand ex-président de Blagnac et actuel coprésident du FCTT. Notre cohabitation a été souvent musclée, mais son apport a été fructueux. En 2001, l’équipe fanion et réserve sont championnes de France Fédérale 2. En 2007, on accède au Pro D2. N’oublions pas qu’il découvre Christophe Deylaud à Portetsur-Garonne. Il avait le nez pour découvrir les pépites. Quelques semaines avant sa disparition, il nous avait aidés à préparer la saison au sein du FCTT. »
L’autre trait de Jacques, c’était son art de manier les mots à la Michel Audiard. C’était aussi un homme généreux qui pouvait foudroyer l’imposture.