Midi Olympique

« Que l’on conserve notre état d’esprit »

- Propos recueillis par J.-M. A.

Vous avez surpris par votre caractère face à Nevers. Comment l’avez-vous ressenti ?

On n’a absolument rien lâché. Il y a d’autres matchs sur les saisons précédente­s, avec la même physionomi­e, où on aurait plié. Là, rien ! Je me souviens encore de cette mêlée en fin de match, où ils sont un de plus. Ils pensent nous enfoncer et nous faisons bloc à 5 mètres de la ligne, nous défendons comme des morts de faim. C’est cela qui est surtout intéressan­t car vendredi soir, on n’a pas proposé grand-chose. Ce n’était pas un grand Aurillac, mais au niveau de l’état d’esprit et du caractère on a été grand.

Qu’est-ce qui fait la différence par rapport aux années précédente­s ?

Je pense que l’on vit bien ensemble.

On fait les efforts ensemble et forcément cela se retrouve sur le terrain. Ce n’est pas spécialeme­nt que les autres années on partait perdant – on veut toujours gagner les rencontres – mais là on a moins de pression, moins peur de mal faire et donc on va de l’avant. Cette dynamique fait que nous sommes plus en confiance, nous permet de regarder un peu plus vers le haut. Cela donne le ton de notre début de saison. Avec Roméo (Gontineac, entraîneur, N.D.L.R.), c’est plus structuré et on en avait besoin. Aujourd’hui, on sait à nouveau où l’on va. Tout est carré.

Ce début de saison vous surprend-il ?

Non. On travaille ensemble depuis un petit moment. On s’est dit des choses en interne et on sait où l’on veut aller. Le travail paye, mais cela fait aussi du bien quand la pièce tombe du bon côté. L’an passé, il y a des matchs que l’on a perdus et qui auraient pu tourner en notre faveur. Cela ne se jouait pas à grand-chose. Là, ça fait vraiment du bien quand ça arrive. Quand on voit qu’on n’est pas forcément les meilleurs et que la chance nous sourit… Mais bon, c’est aussi parce qu’on provoque cette chance en ne lâchant rien et avec un état d’esprit irréprocha­ble. Mais c’est un minimum dans le rugby. Tout le monde a vu vendredi soir

qu’Aurillac ne lâchera rien cette saison.

Cette image va-t-elle durer ?

Notre objectif, c’est que les adversaire­s fassent un peu plus attention à nous. Les années précédente­s, les équipes ne faisaient pas forcément tourner et venaient à Jean-Alric pour gagner. Si l’on veut exister et se maintenir en Pro D2, cela passe par gagner tous les matchs à la maison. À nous de montrer un autre visage, ce que l’on a réussi à faire à Montauban. Cela vient aussi de notre profondeur de banc. Notre groupe est homogène et chacun peut prétendre à jouer tous les week-ends. Et quand on se déplace, on y va aussi pour s’envoyer.

Est-ce que ce sera le cas pour ce déplacemen­t à Béziers ?

Oui, bien sûr. Eux vont tout faire pour gagner à la maison, mais nous vendrons chèrement notre peau. Il faut que l’on conserve notre état d’esprit en permanence, pas le perdre en cours de route. Il faut que cet état d’esprit soit la norme. Quand on perd Colomiers, on va gagner dans la foulée à Montauban. Je pense que l’on a gagné aussi en sérénité et cela change pas mal de choses. Maintenant, il faut savoir aussi rester à sa place. Ce n’est pas parce qu’on a gagné trois matchs qu’il faut s’imaginer autre chose.

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