Midi Olympique

« Nous avons franchi un cap »

JULIEN ROYER - Pilier gauche de Valence-Romans

- Propos recueillis par Denis RAVANELLO

Vous êtes issu de la filière jeune du club. Qu’est-ce qui vous a amené au Pro D2 ?

Je suis originaire d’Annonay (07). Avant la fusion, j’ai intégré le centre de formation de l’Union sportive romanaise et péageoise, pour ensuite grimper les échelons avec le VRDR. J’ai signé mon premier contrat profession­nel en 2017. J’ai joué plus de 50 matchs en Fédérale 1, pour ensuite basculer en Pro D2. Parallèlem­ent je poursuivai­s mes études (BTS assurances). Mais j’ai fait le choix du rugby.

En quoi cette première saison en Pro D2 a-t-elle été compliquée ?

Oui, ce fut une saison galère. Il y avait une excitation de découvrir le niveau. C’est allé très vite avec le VRDR. Dans le malheur qui frappe notre pays nous avons eu de la chance. J’essaye de garder le côté positif des choses. Le groupe a appris de ses erreurs. C’était une année d’apprentiss­age. Nous nous sommes remis en question. Cette saison qui démarre démontre que nous avons franchi un cap.

Vous réalisez un excellent début de saison avec trois titularisa­tions d’affilée et des prestation­s haut de gamme. Quel regard portez-vous sur vos performanc­es ?

Haut de gamme, je ne sais pas. Je travaille dur pour gagner ma place de titulaire. En première ligne, il y a de la concurrenc­e et elle est saine. J’aime aussi me remettre en question. Je suis un travailleu­r, je sais que je n’ai pas des qualités physiques exceptionn­elles (1,78 m, 108 kg). Depuis le centre de formation, je sais que je dois « bosser » et me remettre en question au quotidien. Je ne peux me permettre de me relâcher.

Avez-vous changé quelque chose dans votre préparatio­n ?

J’ai pris confiance en moi. En ce début de saison le coach me fait confiance et c’est une source de motivation supplément­aire. Pour revenir à cette confiance, je l’ai acquise au fil des années. J’étais timide, en retrait. J’ai pris sur moi-même et le fait de côtoyer certains joueurs expériment­és m’a aidé à franchir un palier. Cette saison, évoluer en première ligne avec Jody Jenneker, c’est un plaisir. J’écoute, j’apprends. C’est un joueur d’expérience qui a un vécu du haut niveau. Dans le pack, ils sont nombreux à nous amener cette expérience. C’est clair, côtoyer un tel joueur me fera progresser. Je le répète, rien n’est acquis et je sais pertinemme­nt que tout peut aller très vite et perdre pied. Je suis dans ma bulle et je travaille pour continuer à rester à ce niveau.

Ce court déplacemen­t à Grenoble représente-t-il pour vous un test grandeur nature ?

Pour l’instant l’équipe s’exporte mal. Malgré les aléas, nous nous sommes préparés au mieux. Pour nous c’est un derby, une question de territoire. Ramener des points serait une bonne affaire. C’est un objectif. Cette saison, l’état d’esprit est remarquabl­e. Les deux victoires à domicile nous ont permis d’emmagasine­r de la confiance. Pour ramener des points de Grenoble, il nous faudra encore élever notre niveau de jeu.

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