Les Vannetais sans complexes
LE RC VANNES A ÉCLAIRCI SON HORIZON, DU MOINS POUR UN TEMPS. À ROUEN, IL S’AGIRA SURTOUT DE BONIFIER CETTE DERNIÈRE VICTOIRE CONTRE BÉZIERS.
Le RC Vannes qui est entré dans le dur pour cette seconde série de cinq rencontres, eu égard à la qualité de ses prochains adversaires, ne veut surtout pas mésestimer la difficulté de la tâche qui l’attend en Normandie. « Ce serait une erreur de tout miser sur la réception de Grenoble. Non !, martèle Jean-Noël Spitzer, l’entraîneur vannetais qui a bien l’intention de « matcher » en terres normandes. Cette conviction de réussir là où la saison dernière il avait piteusement échoué se trouve dans les éléments de réponse que ce dernier a eu tout simplement dans les vingt dernières minutes du match contre Béziers. Cette équipe ne lâche rien, même lorsque son retard est conséquent au tableau d’affichage. Preuve que les joueurs ont eux aussi une conviction profonde de leur capacité à faire basculer une rencontre.
LA TOUCHE : TALON D’ACHILLE ?
Le tableau serait presque idyllique s’il n’y avait pas un secteur qui pose quand même interrogation. Celui de la touche. « Il y a certes du déchet mais malgré cela, nous avons marqué 6 essais sur nos conquêtes en touche. Aucun de l’adversaire sur ces mêmes remises en jeu. Je préfère ce ratio-là que de gagner toutes nos touches, de ne pas marquer et de prendre des essais sur ballons portés », répond Jean-Noël Spitzer. Ce qui n’enlève rien à une impression de déception lorsque le ballon n’arrive pas entre de bonnes mains. « C’est une question d’harmonisation qu’il faut revoir entre lanceur et sauteur », traduit Rémi Picquette le deuxième ligne.
QUESTION DE CONFIANCE
Rouen, qui reste sur un surprenant succès à Angoulême a emmagasiné de la confiance. « On sait que le défi physique sera conséquent. Mais cela reste un match plus important pour eux que pour nous. Même si nos adversaires ont terminé très fort physiquement à Soyaux, nous n’avons pas de complexe à avoir. Je n’ai pas de crainte sur ce plan », conclut l’entraîneur vannetais. Gonflé aux « hormones de la conviction », le RCV pourrait alors lui aussi surprendre, comme il a su le faire à Mont-de-Marsan ?