Dents acérées et rangs serrés
Nous voulions juste marquer notre territoire, montrer à tout le monde que ce ne sera pas facile de s’imposer sur notre pelouse, voilà tout… »
Entre cargolade et rousquilles, la gastronomie catalane a beau jouir d’une solide réputation, Michel Konieck, modeste, ne tient pas à faire tout un… plat en sauce du succès de ses protégés et de ceux de Florent Roigt, dimanche dernier, face à Mazamet. Il est vrai que le souffle glacial de la tramontane, dans le Haut-Vallespir, n’a plus de secret pour personne : « Nous avions gagné le toss, donc, face au vent, la recette est bien connue. Il s’agit de se rapprocher des soutiens. Inversement, quand l’adversaire bombarde par du jeu au pied long d’occupation, il est impératif de bien couvrir le fond du terrain. Entre autres… »
Nullement enclin à s’enflammer, le l’entraîneur catalan ne veut surtout pas d’un « hourrah-rugby » sous prétexte que Castanet, en visite sur les bords du Tech, présente un profil moins massif et de ce fait, beaucoup plus axé sur le mouvement rapide, que le voisin tarnais : « On jouera pour gagner, en essayant d’alterner des séquences aussi intéressantes mais sans faire de fixation non plus sur le bonus offensif.
CASTANET SANS PRESSION
Pas de plan sur la comète donc, Castanet étant précédé par sa réputation de dangerosité dans les phases de relance. Ainsi, alors que le pire lui semblait promis, la phalange copilotée par David Penalva et Pascal Castro a quitté la tête bien haute et avec les honneurs la pelouse de Pamiers. « Les consignes ont été respectées, exception faite de quelques imprécisions dans la redistribution offensive », explique, en substance, le dernier nommé, plutôt satisfait du contenu. Trop diminués en première ligne, les banlieusards toulousains se doutaient bien qu’ils ne tiendraient pas la distance : « Les séquences en infériorité numérique, à ce niveau de la compétition, se
payent au prix fort », poursuit celui qui n’a rien oublié de l’épopée verfeilloise du printemps 2006, le petit club haut-garonnais ayant alors eu l’honneur de rencontrer Ampuis en huitième de finale de Fédérale 3 !
Après-demain, le mot d’ordre sera des plus simple : « Répondre présent ». Et ce, sachant qu’il n’y aura pas péril en la demeure si Castanet-Tolosan venait à essuyer les plâtres. En effet, parmi les concurrents directs des riverains du canal du Midi chers au président Manent, peu nombreux sont ceux qui peuvent espérer s’exporter victorieusement en pays cérétan. Autant dire que la réception de Graulhet, le 7 novembre, sera porteuse d’enjeux comptables autrement plus cruciaux dans l’optique du maintien. On signalera les absences de Daressy et d’Alric, Bilal Abed, lui, étant susceptible de reprendre rapidement du service. Côté catalan, Kevin Melaine manque à l’appel au même titre que Thibault Garcia. « Alex » Hubert est quant à lui incertain.