C’est arrivé cette semaine
LAPORTE REGRETTE LE TEMPS DU TERRAIN, RADOSAVLJEVIC POUSSE LA CHANSONNETTE ET THOMAS, PILIER DE L’ÉQUIPE DE FRANCE FÉMININE DE RUGBY, S’INSURGE CONTRE LES CLICHÉS DE SON SPORT.
LE RAS-LE-BOL DE CAROLINE THOMAS SUR LES INSULTES SEXISTES ET HOMOPHOBES, QUI A PORTÉ PLAINTE
Frappées ces derniers joueurs par l’épidémie de Covid-19, avec dix-sept cas enregistrés dans leur effectif, les joueuses de l’ASM Romagnat ont vu leur match face à Bobigny reporté. Mais là n’est pas le problème. Le hic ? C’est que s’en est suivie une salve de commentaires graveleux à leur encontre, sur les raisons de la contamination. Suffisant pour que la capitaine Caroline Thomas, par ailleurs pilier de l’équipe de France, monte au créneau pour confier sa colère, dans les colonnes de La
Montagne : « On se permet de dire des choses aux femmes que l’on ne se permettrait pas de dire aux hommes. Sur l’une de mes photos Instagram je me suis faite traiter de lesbienne avec des émojis représentant quelqu’un qui vomit. Dans le même temps, il y a eu aussi des cas de Covid au Racing. Mais là, je n’ai vu aucune remarque désobligeante. Il faut arrêter. On est dans un cliché total. Nous sommes des femmes qui jouent au rugby, donc on est lesbiennes. […] Il m’est déjà arrivé de réprimander des personnes sur le bord des terrains car elles se moquaient d’une coéquipière. Du genre : « Je ne savais pas que les garçons avaient le droit
de jouer à ce niveau-là. » Mais c’est comme dans la vie de tous les jours, dès que l’on sort un peu du lot, on est tout de suite mis en avant et pas de la bonne manière. » Sa coéquipière Léa Gabriagues témoigne encore : « Souvent quand j’annonce que je pratique le rugby, les personnes me demandent si je suis homosexuelle ou s’il se passe des choses sous les douches. Maintenant, quand je rencontre quelqu’un d’extérieur au sport, je cache le fait que je pratique le rugby pour ne pas être cataloguée comme une brute. Pour être simplement une femme et ne pas avoir d’étiquette sur le front. » Au sujet des insultes consécutives à la vague de Covid-dans les rangs auvergnats, la pilier Caroline Thomas a décidé de porter plainte en diffamation.
BIENTÔT UN DUO MUSICAL OMAR HASAN - « LUDO RADO » ?
Invité cette semaine de la web-émission Le Vestiaire, co-animée par Christian Califano, le Vauclusien Ludovic Radosavljevic a poussé la chansonnette. « Je suis un grand fan de tout ce qui est chants béarnais. De Nadau, particulièrement (Joan de Nadau, chanteur gascon-béarnais, N.D.L.R.).
Quand j’étais à Castres, je disais toujours à Julien Dumora que je n’étais pas né dans la bonne région, que je suis Béarnais. » « Rado » a donc chanté d’une voix remarquable les premières lignes de la chanson « Mon Dieu que j’en suis à mon aise », de Nadau justement. Et puis ? L’affaire a rebondi sur le réseau social Twitter. « J’aurais pu imiter Omar Hasan, je le tiens bien aussi ! ». L’idée d’un duo
naît alors. Et Omar Hasan embraye : « Salut les gars ! Bon, il va falloir que je répète un chant béarnais. Je demanderai un conseil sur le répertoire à Jean Lassalle ». Si le député, qui parle couramment l’occitan, voulait se mêler à l’affaire, le trio aurait belle gueule. Et Max Guazzini pour les produire ?
DÉFI DES CISTES ET DES OLYMPIENS : 20 000 EUROS POUR HILARY ET BRIANNA !
Les 3 et 4 octobre se tenait le désormais traditionnel défi des Cistes et des Olympiens, coorganisé par le MHR, son fonds de dotation et le Castres olympique.
Au total plus de 220 km et 3 000 mètres de dénivelé pour les 45 participants, répartis en quatorze équipes. Parmi les courageux cyclistes, citons les anciens du CO Laurent Toussaint et Eric Minitti ou encore Julien Tomas, le demi de mêlée international passé par les deux clubs organisateurs. Le peloton a aussi eu l’honneur d’évoluer aux côtés de Stéphane Pouilhès, ancien coureur cycliste professionnel (Sojasun, AG2R La Mondiale, Cofidis,
Armée de terre…) et de six courageuses féminines. Les équipes, qui avaient collecté des donations avant l’épreuve, ont pu récolter 20 000 euros qui ont été légués à la fondation du Pacte de performance qui parraine deux athlètes féminines de la région Occitanie : Hilary Kpatcha (saut en longueur) et Brianna Vidé (escrime en fauteuil) qui nourrissent des rêves olympiques. Voilà le symbole d’une belle synergie entre les deux clubs qui hissent haut les valeurs du rugby : respect, solidarité, générosité et partage.
LAPORTE : « ENTRAÎNER UNE ÉQUIPE, ÇA ME MANQUE QUAND ARRIVENT LES GRANDS ÉVÉNEMENTS »
Invité cette semaine de Jean-Baptiste Lafond pour son émission « Lafond dégaine » sur Rugbyrama, Bernard Laporte, ancien sélectionneur fraîchement réélu à la tête de la FFR, a confessé un certain
manque du terrain. « Cela me manque, oui, surtout quand arrivent les grands événements. Au quotidien, peut-être pas mais quand reviennent les grands événements, il est certain que ça me manque. Entraîner, manager, c’est mon ADN. Aujourd’hui, je suis vice-président de World Rugby. Dans quatre ans, est-ce que j’aurai envie d’aller plus haut ou de m’engager pour un club ? Je ne sais pas. Vivons au jour le jour. »