Périgueux, premier test à l’export
Après deux succès bonifiés consécutifs à Rongiéras et une grosse claque infligée à des Langonnais dépassés, les Périgourdins se sont installés dans le haut du tableau en confirmant les qualités supposées de leur groupe. « Les finances assainies grâce à l’arrêt des
championnats amateurs », comme l’expliquait à ses licenciés le président Francis Roux lors de la présentation de la saison au moment de son assemblée générale, le recrutement du nouveau manager « made in Top 14 » Didier Casadéi, et de certaines valeurs sûres de ce championnat, ont dopé cette équipe au point de l’assortir de l’un des meilleurs départs de la division. Que vaudra t-il à Beauvais, à l’extérieur et sur le terrain d’une équipe qui cherche son souffle ? « Je ne le sais pas, mais ce qui est certain, c’est que nous sommes tous très contents de
pouvoir rejouer et de se faire plaisir, avance Didier Casadéi avant ce déplacement que les Périgourdins effectueront la veille, faute d’avoir pu trouver un train le matin de la rencontre. Cette saison est difficile en raison des conditions sanitaires, mais nous avons avec nous trente-cinq joueurs complètement investis et c’est une première satisfaction. Nous ne connaissons pas encore vraiment notre potentiel, ni nos limites. Ce déplacement à Beauvais est sans doute une bonne occasion de les évaluer. »
« UN SENTIMENT D’IMPUISSANCE »
Alors que leur début de saison semblait plutôt convaincant, avec une très courte défaite d’un point à Langon et une victoire à domicile face à Marcq-en-Baroeul, les Beauvaisiens ont essuyé un revers à cinquante points assez déroutant à Rennes. Ils semblaient en mesure de proposer une autre adversité au moment de se jauger en Bretagne. « Nous y avons vécu un sentiment d’impuissance, a admis l’entraîneur des trois-quarts
Jean-Pierre Lalloz. Sur le plan défensif, nous avons donné le bâton pour nous faire battre. Et sur le plan offensif, nous n’avons pas trouvé de solution. Nous attendons une réaction, évidemment, mais pas sur l’énergie de la revanche. Nous avons besoin de développer une confiance dans notre projet de jeu. Nos déplacements insuffisants sur le terrain et la préparation aléatoire de nos offensives, nous ont rendus stériles. Nous avons besoin rapidement
d’un déclic. » Ce déclic, ils devront donc le déclencher contre une équipe en pleine explosion et qui a rapidement trouvé ses marques. Les Beauvaisiens pourront compter sur la probable titularisation du centre Nadir Megdoub, qui a joué ses quarante premières minutes à Rennes. Ils devront se passer en revanche des services du pilier géorgien David Dadunashvili, touché aux côtes en Bretagne. À Périgueux, excepté «
deux ou trois incertitudes », confiait Didier Casadéi mercredi soir, les vainqueurs des deux premières rencontres feront le déplacement.