Midi Olympique

Corréa, le pilier aux semelles de vent

LE JEUNE PILIER FERNANDEZ CORREA, DÉTONNE PAR SA VITESSE DE DÉPLACEMEN­T. POURTANT, LE NEVEU DE L’ANCIEN DEUXIÈME LIGNE D’ALBI, YOGANE, DOIT PROGRESSER EN MÊLÉE FERMÉE. IL PASSERA UN TEST CE SAMEDI FACE À MONTPELLIE­R.

- Par Pierre-Laurent GOU pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr

C’est peut-être le pilier le plus léger du Top 14 (97 kg seulement !), mais assurément l’un des plus rapides. « C’est un phénomène dans sa vitesse et son volume de déplacemen­t. Il va plus vite que des troisièmes lignes », glissait il y a quelques jours son entraîneur Christophe Laussucq qui en ce début de saison, suite à une série de matchs amicaux convaincan­ts, compte dans sa rotation sur Fernandez Correa, neveu de Yogane l’ancien deuxième ligne massif d’Albi. Débarqué du Racing en 2017, sous contrat espoir, « Speedy » Fernandez, se fait tout doucement une place au sein de l’effectif agenais. Mais, car il y a un « mais », s’il se fait remarquer sur ses rentrées ou apparition­s, c’est justement pour avoir repris un joueur en bout de ligne en défense à Brive l’an passé, ou par une percée plein champ face à Castres en amical. Le revers de la médaille ? Correa pour le moment souffre de la comparaiso­n en mêlée fermée. L’intéressé ne nie pas ses lacunes. « Je ne suis pas lourd. J’ai essayé de prendre du poids, de manger plus, de faire plus de musculatio­n, mais je n’arrive pas à prendre véritablem­ent de la masse. »

UN FACE-À-FACE AVEC HAOUAS

Pourtant, depuis qu’il a débuté le rugby à Evreux en 2010, il n’évolue qu’au poste de pilier gauche. « J’ai été testé à tous les postes du paquet d’avants mais je suis toujours resté en première ligne. » Samedi à Montpellie­r, il pourrait affronter la nouvelle terreur des mêlées françaises, l’internatio­nal Mohamed Haouas, droitier du MHR. « On s’est déjà affronté en Espoirs, et sans prétention, je peux dire que cela ne s’était pas mal passé pour moi », indique Correa, pas impression­né par le pedigree de son futur adversaire, qui cette semaine, s’est évertué à arriver aux entraîneme­nts avec le sourire. « Nous n’avons pas réussi le début de saison que nous souhaition­s. L’ambiance n’était pas rêvée après le match du Stade français, pourtant il faut que l’on travaille avec plaisir. Nous avons un potentiel à faire valoir, à exprimer », témoigne-t-il à 22 ans en faisant preuve d’une certaine maturité. Pour ce choc, il a travaillé sa technique en mêlée fermée avec le consultant du SUA, Benoît Lecouls, cherché auprès des anciens comme Vanai ou Tetrashvil­i – « qui m’aident beaucoup », trouvé les ficelles pour ne pas souffrir. « Il faut peut-être que je joue sur ma vitesse à l’impact », glissait-il. Le joueur veut réussir sa carrière et poursuivre sa route avec le SUA. « Si je veux évoluer, et notamment en mêlée, il faut que j’en fasse. Et pour en faire, il faut jouer. Ici, les entraîneur­s me font confiance… »

Newspapers in French

Newspapers from France